Ce jeudi, le ministre de l’Education nationale a annoncé les budgets et créations de postes dédiés au programme « choc des savoirs » lancé dès la rentrée 2024 pour relever le niveau des élèves. Des crédits supplémentaires alloués dans le cadre d’un amendement au projet de loi de Finances 2024.
À grandes ambitions, grands moyens. » Tel était le préambule aux annonces du ministre Gabriel Attal ce jeudi. Objectif : mettre des chiffres en face du programme « Choc des savoirs » énoncé il y a quelques jours pour relever le niveau des élèves. « Le Ministère de l’Education nationale est le seul à avoir obtenu des crédits supplémentaires, par amendement au projet de loi de Finances », s’est félicité Gabriel Attal.
Soit 80 millions d’euros dès 2024 pour l’opération « collèges ouverts de 8h à 18h » dans les zones d’éducation prioritaire et les internats, et 30 millions d’euros pour le financement de manuels scolaires pour les classes de CP et CE1 en lecture et mathématiques. À la suite de la publication du classement Pisa qui pointe une chute du niveau des élèves français, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé son plan d’actions orienté sur « le choc des savoirs », notamment en français et en mathématiques. Tour d’horizon
3 000 postes créés
Mais, le nerf de la guerre c’est l’emploi. Sur ce point, le ministre est entré dans des équations compliquées entre les « restitutions de postes » prévues initialement pour coller à la baisse démographique des élèves (83 000 d’élèves en moins à la rentrée 2025), et les maintiens de postes et les créations. En clair, « la loi de finance 2023 prévoyait 2 000 restitutions de postes, au final, il n’y aura pas de restitution mais au contraire 1 000 personnes supplémentaires seront recrutées à temps plein sur l’exercice 2023. »
Le « schéma d’emploi » 2024 révisé affiche lui aussi l’effacement partiel des restitutions de postes (d’abord évaluées à 5 000). Finalement, il prévoit 1 709 enseignants de plus dans le premier degré (au lieu des 650 postes restitués) et 567 créations d’emploi dans le second degré ; ainsi que la création de 150 postes dans le cadre du plan de lutte contre le harcèlement scolaire. « Au total, 3 000 temps plein sont créés pour la rentrée 2024, ce qui est historique » s’est félicité le ministre, ajoutant que ces recrutements permettront de réduire les effectifs dans le secondaire à « 21,4 élèves par classe en 2024, soit le plus bas niveau depuis 1985 (22 élèves par classe). »
Reste à trouver des candidats… « Avec 184 000 inscrits aux différents concours de l’enseignement, contre 175 000 en 2022, l’hémorragie est stoppée » assure Gabriel Attal. À condition de réussir les épreuves… Sinon ? Les contractuels officieront. Quid des moyens dévolus au retour du redoublement ? Pour 2024, « il ne nécessite pas de création de poste » estime le ministre. À la suite de la publication du classement Pisa, qui pointe une chute du niveau des élèves français, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé un plan d’action du CP au bac. Décryptage des principales annonces par deux experts
Des groupes de niveau
Concernant les « groupes de niveau » pour les classes de 6e et 5e en français et mathématiques (pour les 4e et les 3e, ils seront mis en place à la rentrée 2025), 1 150 postes dans les deux disciplines seront affectés (2 300). Ces recrutements seront financés de deux façons : 830 postes seront créés dans le cadre du schéma d’emploi ; les 1 500 autres étant redéployés après la suppression de la 26e heure de soutien et d’approfondissement en maths et français.
Classe de préparation au lycée
Si l’entrée au lycée en septembre 2024 ne sera pas soumise à l’obtention du Brevet, cette condition sera obligatoire pour la rentrée 2025. Pour autant, les classes préparatoires au lycée seront initiées en mode « pilote » dès 2024 (une par département), 150 postes y seront dédiés.