La sonde spatiale Gaia, dédiée à la cartographie de la Voie lactée, a livré sa dernière moisson de données qui révèlent près d’un demi-million de nouvelles étoiles et précisent de manière inégalée la position de plus de 150.000 astéroïdes.
Une nouvelle vision de la Voie lactée. Après des années d’observation, la sonde spatiale Gaia a dévoilé ses dernières données : près de 500.000 nouvelles étoiles et 150.000 astéroïdes ont été découverts, a annoncé l’Agence spatiale européenne ce mardi.
Le télescope de l’ESA, qui opère à 1,5 million de kilomètres de la Terre depuis 10 ans, avait livré, dans son troisième catalogue de 2022, les positions et les mouvements de plus d’1,8 milliard d’étoiles, donnant une vue en 3D assez complète de notre galaxie.
Mais l’agence spatiale européenne avait expliqué, lors de la publication d’un catalogue intermédiaire, qu’il restait « des lacunes car Gaia n’avait pas entièrement exploré les zones du ciel particulièrement denses en étoiles », appelées « amas globulaires » dans le monde spatial.
Un travail d’observation de plusieurs années
C’est désormais chose faite pour la sonde spatiale Gaia, qui a sélectionné l’amas Omega du Centaure, le plus grand amas observable depuis la Terre, où elle a pu repérer 500.000 nouvelles étoiles et près de 156.000 astéroïdes dans notre système solaire.
Grâce à un long temps d’observation, d’une durée de 66 mois, la sonde a calculé la période orbitale des astéroïdes avec une précision «100 à 200 fois meilleure » que les télescopes au sol, a indiqué François Mignard, responsable scientifique de Gaia pour le Centre national d’études spatiales. De son côté, Alexey Mints, co-auteur de la publication et membre du consortium européen Gaia, a déclaré que ce résultat dépassait les attentes de l’ESA et qu’il offrait une « carte complète à grande échelle d’Omega du Centaure ».
Selon l’Agence européenne de l’espace, l’observation de ces étoiles et la cartographie de l’amas Oméga du Centaure sont des étapes cruciales pour les scientifiques qui veulent «confirmer l’âge de notre galaxie», étant donné que les amas, aux noyaux extrêmement brillants, font partie des objets les plus anciens de l’Univers.