Selon un sondage de l’institut CSA, 6 Français sur 10 (61%) sont favorables à un arrêt du regroupement familial.
Alors que le Sénat examine actuellement le projet de loi sur l’immigration, un sondage de l’institut CSA pour CNews révèle que 6 Français sur 10 estiment qu’il faut stopper le regroupement familial. En effet, à la question «faut-il stopper le regroupement familial ?», 61% des personnes interrogées ont répondu «oui», 38% «non», tandis que 1% «ne se prononcent pas».
Dans le détail, 62% des hommes et 61% des femmes estiment qu’il faut arrêter le regroupement familial, qui permet à un étranger de voir s’installer en France son conjoint et / ou ses enfants. Concernant l’âge des personnes sondées, 70% des Français âgés de 65 ans et plus y sont favorables, devant les 50 ans et plus (68%). A contrario, un Français sur deux, qui a moins de 35 ans, est contre cette idée (49%).
Du côté des catégories socioprofessionnelles, les CSP+, catégorie qui regroupe les personnes les plus favorisées, et les inactifs, sont les plus en accord avec la question posée par l’institut CSA (63% chacun). Un taux d’adhésion de quatre points supérieur à celui affiché par les CSP-, qui représentent les revenus les plus modestes (59% de «oui»).
La droite farouchement « pour »
Si l’on se penche sur l’opinion politique du panel interrogé, c’est à droite que le souhait d’un arrêt du regroupement familial est le plus affirmé. En effet, les sympathisants de Reconquête (92%), du Rassemblement national (88%) et des Républicains (85%) y sont largement favorables. A gauche, les électeurs ont exprimé leur désaccord sur l’idée d’un arrêt du regroupement familial, que ce soit du côté d’Europe Ecologie-Les Verts (30% de «oui»), du Parti socialiste (23%) et de La France insoumise (33%). Du côté de la majorité, 68% des Français proches des idées de Renaissance veulent que l’on stoppe le regroupement familial.
Dans son projet de loi immigration, actuellement examiné au Sénat, le gouvernement ne propose pas un arrêt mais un durcissement des conditions du regroupement familial. Ainsi, ce mercredi 7 novembre, la Chambre Haute du Parlement a voté, malgré les hostilités de la gauche sénatoriale, une mesure qui compliquera la demande de regroupement familial.
Concrètement, elle pourra se faire après vingt-quatre mois de présence sur le sol français, contre dix-huit actuellement, et à partir de l’âge de 21 ans pour le «regroupant» et son conjoint, contre 18 actuellement. Il faudra également désormais justifier d’une assurance maladie pour soi et les membres de sa famille, et d’une maîtrise minimale du français.
Sondage réalisé du 7 au 8 novembre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon national représentatif de 1.012 personnes âgées de plus de 18 ans.