La première semaine de Roland Garros s’est avéré riche en révélations tant du côté masculin que féminin. Deux joueurs sud-américains ont particulièrement retenu notre attention : le Chilien Nicolas Jarry et l’Argentin Thomas Martin Etcheverry, tous deux toujours en course. Le Brésilien Thiago Seyboth Wild a fait parler de lui également. Chez les femmes, la prodige russe de 16 ans Mirra Andreeva, a quant à elle confirmé qu’il faudrait compter avec elle à l’avenir.
Ce ne sont pas les révélations qui manquent dans ce Roland-Garros 2023. Nicolas Jarry fait partie de ces joueurs qui ont surpris. Le Chilien, âgé de 27 ans, était initialement classé 135eme à l’ATP en début de saison. Depuis, il a su démontrer son talent sur terre battue (9 de ses 10 titres sont remportés sur cette surface), a réalisé une demi-finale à Rio, perdue en trois sets contre Alcaraz, puis remporté deux titres, à Genève et à Santiago.
Actuellement 35eme au classement, Jarry a confirmé sa grande forme en se hissant en huitièmes de finale Porte d’Auteuil en écartant le Bolivien Dellien (6-4, 6-4, 6-2) ainsi que les Américains Paul (3-6, 6-1, 6-4, 7-5) et Giron (6-2, 6-3, 6-7, 6-3). Toutefois, il aura fort à faire face au Norvégien Casper Ruud, numéro 4 finaliste de l’édition précédente, bien que ce dernier traverse une période de moins bonne forme récemment.
Etcheverry crève l’écran, la sensation Seyboth Wild
Tomas Martin Etcheverry a lui aussi crevé l’écran au cours de cette première semaine. L’Argentin n’a concédé aucun set, que ce soit contre Draper (6-4, 1-0), Alex de Minaur (6-3, 7-6, 6-3) ou Borna Coric (6-3, 7-6, 6-2). Classé à la 49eme place mondiale avant le tournoi, il a brillamment enchaîné les victoires, passant seulement 6 heures et 52 minutes sur les courts parisiens.
En huitièmes de finale, Etcheverry affrontera le japonais Nishioka, 33eme et tombeur au 3eme tour de l’une autres révélations du tournoi : le Brésilien Thiago Seyboth Wild, qui avait créé la sensation en faisant tomber d’entrée le numéro 2 mondial Daniil Medvedev, assommé par les coups droits surpuissants de celui qui avait remporté l’US Open chez les juniors en 2018 mais s’était ensuite quelque peu égaré, la faute à des blessures mais surtout à un manque de motivation, chez lui au Brésil, où il avait tendance à privilégier les sorties aux côtés de ses amis (Ndlr : il a ensuite mis le cap sur l’Argentine, où il s’est de nouveau focalisé sur son sport) comme à un parcours terni par les violences conjugales dénoncées par sa compagne de l’époque.
Andreeva, ou la précocité incarnée
Malgré le défi qui se présente, Etcheverry partira dans la peau de favori face à Nishioka. Quoi qu’il se passe, l’Argentin qui n’avait jamais fait mieux qu’un deuxième tour dans un tournoi du Grand Chelem, peut déjà se satisfaire de toute façon d’avoir réussi son tournoi. Mirra Andreeva doit ressentir la même chose.
La jeune prodige russe, plus en course en revanche, elle, fait le bonheur du public de par son jeu mature et discipliné. Issue des qualifications, la joueuse de 16 ans seulement a réalisé un parcours impressionnant, qui s’est malheureusement arrêté pour elle au troisième tour. Andreeva a en effet éliminé successivement l’Américaine Riske et la Française Diane Parry, avant de céder face à Coco Gauff sans avoir à rougir de sa performance (victoire en trois sets de la numéro 6 mondiale).
Une performance remarquable pour celle qui disputait là son premier tournoi du Grand Chelem qui lui permettra de faire son entrée dans le top 100 du classement WTA après le tournoi. Pour une joueuse aussi jeune, cela a déjà tout d’une petite consécration.