Alors que le bruit d’un remaniement est sur toutes les lèvres des ministres, Emmanuel Macron tarde à se décider, tiraillé entre un Sarkozy qui plaide pour la nomination d’un Premier ministre issu de la droite et de l’autre côté, François Bayrou qui ne veut pas en entendre parler.
Remaniement. Ce mot est sur toutes les lèvres depuis quelques semaines et l’avenir d’Élisabeth Borne à Matignon semble de plus en plus incertain. À l’approche de la date butoir des 100 jours d’apaisement, le 14 juillet, les rumeurs vont bon train.
Nicolas Sarkozy plaide pour la nomination d’un Premier ministre de droite. Mais les Républicains ont mis un nouveau stop à cette éventualité ce week-end. De son côté, François Bayrou se considère hors-jeu.
Sans compter la majorité plus que jamais divisée.
Les Français souhaitent le départ d’Élisabeth Borne
L’équation est encore plus complexe depuis ce weekend. En organisant leurs États généraux, les Républicains sont parvenus à afficher leur unité : montrer qu’ils ne veulent pas céder aux sirènes d’un contrat de gouvernement ou de débauchages individuels. Une nouvelle assurance, après de longs mois de divisions.
Cette confiance retrouvée des Républicains fait hésiter le chef de l’État et le place dans une situation délicate. D’autant qu’un récent sondage de l’Institut Odoxa, révèle que les Français veulent le départ d’Élisabeth Borne et un accord avec la droite, qui semble donc aujourd’hui bien plus incertain qu’il y a quelques jours.
À l’Élysée, plusieurs conseillers d’Emmanuel Macron sont malgré tout convaincus de sa faculté à attirer des profils de droite « dans l’intérêt du pays », explique ce proche de l’exécutif. Reste un problème, la capacité à gouverner. Pour le moment, même avec une poignée de débauchages et un possible effet de souffle, le Président est encore loin d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale.