Des violences urbaines ont éclaté mardi soir à Nanterre (Hauts-de-Seine) et se sont poursuivies une partie de la nuit, après le décès d’un jeune de 17 ans tué par un policier après un refus d’obtempérer. 20 personnes ont été interpellées.
Nuit de violences à Nanterre. Dès le début de soirée, des individus ont mis le feu à du mobilier urbain dans plusieurs cités de Nanterre, d’après une source policière à Quotidien Libre.
Dans le détail, des feux ont été allumés le long des rails du RER A entre Nanterre et Rueil-Malmaison, plusieurs voitures ont été incendiées, ainsi que des poubelles, et des abribus ont été détruits. Des tensions ont également éclaté entre habitants et forces de l’ordre dans le quartier du Vieux-Pont.
Dans la cité Pablo Picasso, une voiture a été incendiée tandis que la police tentait de disperser des petits groupes d’émeutiers avec des gaz lacrymogènes. Des fusées d’artifice ont par ailleurs été tirées non loin de la préfecture.
Selon le bilan de la préfecture des Hauts-de-Seine, 20 personnes ont été interpellées au cours de la soirée.
Ces violences font suite à la mort de Naël, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une autre, ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la police des polices. Le policier soupçonné du tir mortel, âgé de 38 ans, a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.
Deux plaintes de la famille
De son côté, la famille de la victime a annoncé qu’elle allait déposer deux plainte. L’une va être déposée pour homicide volontaire et l’autre pour faux en écriture publique, car «les policiers ont menti en affirmant que le véhicule du jeune Naël avait tenté de les percuter et de commettre un homicide sur leur personne», a dénoncé Me Bouzrou, avocat de la famille.