Ce mercredi 12 juillet, les syndicats représentatifs et le patronat sont attendus à Matignon pour échanger avec Elisabeth Borne. Ils doivent réfléchir ensemble au «pacte de la vie au travail» voulu par Emmanuel Macron.
Deux jours avant l’échéance des «cent jours», fixée au 14 juillet par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne reçoit les syndicats et le patronat à Matignon, ce mercredi 12 juillet. L’objectif, selon la Première ministre, est de «bâtir ensemble un nouveau pacte de la vie au travail».
Sont conviés la CFDT et la CGT, respectivement conduites par leurs nouvelles secrétaires, Marylise Léon et Sophie Binet, FO, la CFE-CGC, ainsi que la CPME, l’U2P et le Medef. Le Mouvement des entreprises de France sera représenté par son président actuel, Geoffroy Roux de Bézieux, qui viendra accompagné de Patrick Martin, son successeur à compter du 17 juillet.
Aucun ordre du jour précis n’a été fixé à l’avance pour cette rencontre mais, mardi 11 juillet sur France 2, Sophie Binet a indiqué qu’elle comptait dire à Elisabeth Borne «que la réforme des retraites est une mauvaise réforme et qu’elle n’est pas derrière nous. Car elle va s’appliquer dès le 1er septembre pour des millions de Français dans des conditions catastrophiques que nous dénonçons».
La secrétaire générale de la CGT s’est dit déterminée à «porter les vraies priorité des salariés» lors de cet échange à Matignon, soit, selon elle, «les salaires […] le fait d’avoir une bonne protection quand on perd son emploi», mais aussi «l’assurance-chômage», «l’égalité femme-homme» et la «démocratie sociale au travail».
Des échanges tendus en mai
La dernière rencontre d’Elisabeth Borne avec les syndicats et les organisations patronales, les 16 et 17 mai dernier, avait été organisée après trois mois de mobilisation, et le passage en force du gouvernement pour faire adopter la réforme portant le recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans.
A l’époque, la question des salaires, mais aussi celles de la conditionnalité des aides publiques aux entreprises et de l’emploi des seniors avaient occupé les débats, qui s’étaient déroulés dans une ambiance tendue. Les organisations syndicales avaient exprimé le sentiment d’avoir été «trahies» sur le dossier de la réforme des retraites, et se disaient en perte de «confiance» envers le gouvernement.
L’idée d’un «pacte de la vie au travail» a été émise par Emmanuel Macron justement pour tenter de clore la crise des retraites. Le président de la République a demandé aux partenaires sociaux d’en bâtir l’agenda d’ici l’été, pour ensuite en négocier le contenu «jusqu’à la fin de l’année».