Placé en détention provisoire pour avoir roué de coups un jeune homme lors des violentes manifestations suivant la mort de Nahel, le policier écroué à Marseille doit voir son appel examiné ce jeudi 3 août.
Une mise sous écrou qui avait déclenché la colère de toute la profession. Un policier de 21 ans avait été placé en détention provisoire à Marseille, soupçonné d’avoir violemment frappé un jeune homme pendant les manifestations interdites survenues après la mort de Nahel – l’adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre. Son appel est examiné ce jeudi 3 août.
Avec le jeune policier, trois autres fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) ont été mis en examen dans la nuit de jeudi 20 au vendredi 21 juillet.
«Il appartient à l’autorité judiciaire seule de qualifier les faits et de conduire les investigations utiles à la manifestation de la vérité, et ce en toute impartialité et à l’abri des pressions», avaient indiqué le premier président de la cour, Renaud Le Breton de Vannoise, et la procureure générale Marie-Suzanne Le Quéau le 24 juillet, lors d’une exceptionnelle intervention sur une décision de justice.
«Dans un Etat de droit, la contestation d’une décision de justice ne se conçoit qu’à travers l’exercice des voies de recours», avaient-ils ajouté.
La détention provisoire de l’agent avait suscité l’indignation de tous ses confrères à travers la France, qui avaient alors entamé une fronde des policiers, limitant leurs services et désertant même les commissariats.
Une vive controverse avait également été déclenchée à la suite de cet événement, par le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux, qui avait déclaré dimanche 24 juin qu’«avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison».