The Palace, présenté à la Mostra en septembre, n’a à l’heure actuelle aucune date de sortie prévue en France ou aux États-Unis.
Figurez-vous une poignée d’ultrariches fantasques, voire carrément névrosés, bichonnés du soir au matin par un personnel zélé dont la maniaquerie prête à sourire. Il ne s’agit pas de la palme d’or décrochée par le suédois Ruben Östlund en 2022 : les ultrariches névrosés se trouvaient sur un bateau de croisière, pas dans un hôtel.
Il ne s’agit pas non plus d’un épisode de The White Lotus, bien que la série de HBO mette en scène, elle aussi, des ultra-riches et leur personnel dans un hôtel de luxe sur une île paradisiaque. C’est l’intrigue du nouveau film de Roman Polanski, telle qu’on peut la découvrir, en italien dont une bande-annonce. En italien seulement, car le film sera présenté à la Mostra de Venise, en septembre. Et, a priori, nulle part ailleurs.
Dans ce court extrait, on découvre donc les joyeux occupants d’un hôtel de luxe à quelques jours du passage à l’an 2000. Tandis que le personnel en costume s’affaire, un occupant -qui n’est pas sans rappeler Donald Trump – vient poser ses valises. Plus tard, Fanny Ardant, cheveux rouges frisés et caniche sous le bras, s’inquiète pour l’animal, qui craint la neige depuis qu’il est jeune. La fête promet d’être grandiose, ballons et lumières laissent présager une soirée inoubliable. Les passagers de cet étrange navire, eux, craignent le fameux bug de l’an 2000.
Pas de date de sortie en France
Si le film est attendu le 28 septembre en Italie, il n’a pas encore de date de sortie en France, ni ailleurs à l’étranger. Entièrement produit par des Italiens, une première pour le cinéaste, le film n’a pas trouvé de financements auprès d’autres pays. Les polémiques concernant Roman Polanski, qui ont culminé avec l’attribution du César du meilleur réalisateur au cinéaste pour l’ensemble de sa carrière en dépit des accusations de viol et d’agression, n’y ont pas aidé.
Le film a ainsi peu de chance d’être distribué aux États-Unis, où le réalisateur est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour le viol de Samantha Geimer, 13 ans au moment des faits. Quatre autres femmes ont depuis accusé le réalisateur franco-polonais de viols et d’agression sexuelle.
En France, Promenade à Cracovie, un documentaire dans lequel le cinéaste raconte son expérience du ghetto, sorti le 5 juillet, n’a été diffusé que dans deux salles. Et il n’est plus aujourd’hui à l’affiche.