Le Covid-19 continue de circuler partout dans le monde, y compris en France. Avec la rentrée et l’automne qui approche avec ses températures plus fraîches, la vigilance est de mise et les mesures de prévention nécessaires.
La pandémie de Covid-19 peut-elle nous surprendre une fois de plus ? La circulation du virus a augmenté durant l’été, surprenant les vacanciers. Si ce rebond épidémique est resté modéré, il appelle toutefois à la vigilance.
Selon le dernier bilan de Santé publique France (SPF), publié le 24 août dernier, le niveau d’incidence du virus reste faible. Cependant, l’agence nationale de santé publique a observé une augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 entre le 14 et le 20 août, de l’ordre de +41% par rapport à la semaine précédente.
Les actes médicaux de SOS Médecins pour suspicion de Covid sont également en augmentation de 41% d’une semaine à l’autre. Le taux d’incidence se porte quant à lui à 18,2 cas confirmés pour 100.000 habitants entre le 14 et le 20 août, et reste donc faible. Cette circulation accrue du Covid-19 concerne par ailleurs l’ensemble des régions de France Métropolitaine. SPF précise toutefois que la plupart des nouveaux cas de contamination remontés viennent de régions touristiques très fréquentées.
Respect des gestes barrières
«La situation actuelle nécessite de rester vigilant et les systèmes de surveillance en place permettent d’apprécier son évolution. Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n’est pas inhabituel d’observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes», a expliqué Santé publique France dans son point de situation.
Face à ces indicateurs, les gestes de barrières doivent être respectés. Si l’isolement des cas positifs de Covid n’est plus obligatoire, il reste fortement recommandé. Le port du masque, notamment pour les personnes fragiles, ou dans les espaces de promiscuité, est encouragé.
Actuellement le système de surveillance du Covid-19 a été allégé, et est proche de celui de la grippe. Cependant, «il est prévu que pendant l’automne (…) le système soit réajusté pour faire face de manière optimale à une amplification des risques», a déclaré Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et l’anticipation des risques sanitaires (Covars), dans une interview à Libération.
Nouvelle campagne de vaccination
Par ailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé l’organisation d’une nouvelle campagne de vaccination à l’automne. Elle doit être lancée le 17 octobre prochain, et sera couplée à celle de la grippe. Elle concerne notamment les personnes à risque, à savoir les plus de 65 ans, les personnes souffrant de comorbidités, les personnes immunodéprimées ou encore les femmes enceintes, et restera gratuite.
«La priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination», a déclaré Brigitte Autran, se référant au variant EG.5.A, surnommé Eris, qui pourrait devenir majoritaire. Par ailleurs, le nouveau variant BA.2.86, surveillé de près par l’OMS, n’a pas encore été détecté en France.