A la veille du G20 organisé en Inde ces samedi 9 et dimanche 10 septembre, des responsables politiques américains et russes se sont retrouvés jeudi à Jakarta (Indonésie), avec pour ambition de lisser des relations diplomatiques tendues entre ces deux blocs historiquement opposés.
Une mise au point nécessaire, avant le sommet de New Delhi. La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, et le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, se sont rencontrés ce jeudi 7 septembre à Jakarta (Indonésie), à quelques jours du G20 organisé en Inde (9 et 10 septembre).
Cette entrevue intervient au lendemain d’une déclaration du Premier ministre chinois Li Qiang faite en marge du 3e sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dans laquelle il appelait « les grandes puissances à contenir leurs différends pour éviter une « nouvelle Guerre froide »».
La dernière rencontre entre responsables politiques américains et russes remontait à juillet dernier lors de la précédente réunion de l’Asean. Sergueï Lavrov, qui effectue tous les déplacements officiels extérieurs au territoire russe en lieu et place de Vladimir Poutine, sous la menace d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), avait dû affronter les salves occidentales concernant le rôle de Moscou dans la guerre menée face à l’Ukraine.
Poutine absent, une chance pour Joe Biden ?
L’absence de Vladimir Poutine pourrait donner une fenêtre de tir à Joe Biden pour continuer de mettre la pression sur Moscou, lui qui s’est déjà illustré comme étant moteur dans les sanctions économiques occidentales adressées à la Russie.
Depuis le premier jour du conflit armé entre Moscou et Kiev, le 24 février 2022, le spectre d’une résurgence d’une guerre froide plane. Ce terme renvoie précisément à la période de fortes tensions entre les États-Unis et la Russie (à l’époque URSS) au début du 20e siècle, à la sortie de la Seconde guerre mondiale. Pour autant, la figure de ce sommet du G20, le Premier ministre indien Narendra Modi a tout intérêt à éviter une quelconque escalade entre Russes et Américains. Il a déjà signifié ses ambitions ce jeudi à Jakarta. Il faut « construire un ordre mondial post-Covid fondé sur le droit », a-t-il plaidé.
Ce dernier a d’ailleurs regretté l’absence du dirigeant russe au G20 de New Delhi, dans le cadre d’un échange téléphonique, a indiqué le bureau du Premier ministre indien.