Les fortes inondations qui ont frappé la ville de Derna, dans l’est de la Libye, ont fait plus de 3.800 morts selon un dernier bilan. Une solidarité internationale s’organise depuis, et la France a envoyé mercredi un premier convoi d’aide humanitaire.
À deux jours d’intervalle, c’est une autre catastrophe très meurtrière qui a frappé le nord de l’Afrique. Après le séisme au Maroc le week-end dernier, qui a fait près de 3.000 morts, la Libye, elle, pleure également ses milliers de morts – plus de 3.800 selon un dernier bilan – et ses disparus dans de vastes inondations qui ont ravagé dimanche la ville côtière de Derna, dans l’est du pays. Comme pour le Maroc, une solidarité internationale s’organise, et la France vient d’envoyer ce mercredi un premier convoi d’aide humanitaire.
Dans l’après-midi, un avion a décollé de la base aérienne d’Istres dans les Bouches-du-Rhône avec à son bord une cinquantaine d’hommes, des sapeurs-pompiers et des sauveteurs. Ils ont embarqué avec 21 tonnes de matériel, dont un hôpital mobil paré à toutes les situations.
Des médecins pour prendre en charge les populations
Celui-ci a « une autonomie de 15 jours sur une surface de 8.000 m² », explique Julien Marion, le directeur général de la Sécurité civile, au micro d’Europe 1. Cet hôpital est constitué « de lits, de blocs opératoires, de salles de repos, et de salles de consultation qui permettent de traiter les populations en fonction de leur pathologie, ce qui est très important », insiste-t-il.
Julien Marion ajoute que sur place, il y aura « des médecins chargés de faire de la médecine générale, des chirurgiens qui pourront opérer, des sages-femmes… L’idée est de traiter le maximum de personnes possible », souligne le directeur général de la Sécurité civile.
« On a une situation encore très confuse »
L’avion doit atterrir ce mercredi soir, au nord-est de Benghazi. Les spécialistes d’intervention dans le cadre de catastrophes naturelles seront déployés dans un contexte troublé, selon le colonel Philippe Bertran de Balanda, de l’unité d’intervention numéro 7 de la Sécurité civile. « Il y a déjà une grande détresse des populations », souligne-t-il auprès d’Europe 1.
« On a une situation encore très confuse, on a un élément d’évaluation et de reconnaissance qui est déjà en train d’évaluer la situation et comment on va pouvoir s’implanter avec cet hôpital de campagne », renseigne-t-il, « pour avoir les idées claires sur l’endroit où les populations ont le plus besoin de nous. » Au total, deux convois sont attendus sur place sous 24 heures, avec à chaque fois à bord, une unité de parachutistes qui devront assurer la sécurité des sauveteurs et du matériel.