Les Français ont éparpillé une très faible équipe namibienne, jeudi, à Marseille (96-0), et reprennent la tête du groupe A avant leur dernier match face à l’Italie. Antoine Dupont est sorti pour un protocole « commotion cérébrale ».
Après sa victoire poussive face à l’Uruguay (27-12), le XV de France a plus que répondu avec la manière, jeudi 21 septembre à Marseille. Face à d’inoffensifs Namibiens dépassés dès la première offensive française, les Bleus ont récité leur rugby pour offrir une avalanche d’essais, quatorze au total, (96-0) et s’offrir la plus large victoire de leur histoire, en dépassant le 87-10 infligé à la Coupe du monde 2007 face à… la Namibie.
Antoine Dupont, impliqué dans presque tous les essais avant de sortir à la 46e minute pour un protocole commotion cérébrale après un choc à la tête, Damian Penaud, Jonathan Danty et Louis Bielle-Biarrey (huit essais sur les quatorze à eux quatre) ont été les grands acteurs de cette déculottée historique.
Avec douze changements par rapport à la victoire dans la douleur face aux Teros, Fabien Galthié avait décidé de redonner du temps de jeu aux cadres pour insuffler de la confiance à l’équipe. Et personne ne s’est manqué. Dès les premières minutes, les Bleus ont mis le feu dans une défense namibienne qui a pris l’eau de toutes parts : en touche, au pied et en vitesse.
Le bonus offensif en 20 minutes, 54-0 à la mi-temps
Le pied justement, celui d’Antoine Dupont puis de Matthieu Jalibert, a permis à la France de faire la course en tête rapidement sans se retourner, avec deux essais pour Damian Penaud (6e) et Jonathan Danty (9e), de retour de blessure et qui disputait son premier match de Coupe du monde, après deux éditions où il n’avait pas été sélectionné.
La suite du match n’a été qu’un long calvaire pour les Welwitschias, qui avaient déjà encaissé 123 points lors des deux premiers matchs (52-8 face à l’Italie, 71-3 face aux All Blacks). Presque toutes les offensives françaises ont trouvé l’en-but, grâce notamment à la vista exceptionnelle du capitaine Dupont, l’abattage de Gaël Fickou au centre, ou l’explosivité de Louis-Bielle Biarrey le long de la touche, auteur de deux essais et d’une passe décisive pour le deuxième essai tricolore.
Dupont sort sur protocole « commotion cérébrale »
La victoire acquise depuis un moment, Fabien Galthié pourra pester contre la sortie d’Antoine Dupont juste après la mi-temps, sonné par un choc tête contre tête avec Johan Deysel (46e). L’essai namibien qui a suivi a été logiquement refusé et Deysel finalement expulsé. Baptiste Couilloud, venu suppléer Dupont, en a alors profité pour le venger avec un essai dans la foulée.
Inquiétude pour Antoine Dupont touché à tête suite à un choc avec le joueur namibien Deysel qui sera expulsé. Sans inspiration face à l’Uruguay, les Bleus ont retrouvé la rapidité d’exécution si létale qui fait leur marque, derrière l’impulsion d’une charnière Dupont-Jalibert inspirée et précise au pied. Damian Penaud, auteur de trois essais, a dépassé Philippe Saint-André avec 33 réalisations en Bleu, Jonathan Danty a confirmé qu’il était indispensable pour libérer Gaël Fickou, pas récompensé malgré un excellent match.
Il sera sans doute difficile de tirer de vrais enseignements pour le staff français face à un adversaire dépassé dans tous les compartiments de jeu, mais l’essentiel est là : la France s’est plus que rassurée et les cadres ont répondu présents. Il faudra désormais espérer qu’Antoine Dupont puisse tenir sa place face à l’Italie, le 6 octobre prochain dans un match décisif pour la qualification. Car il y a une équipe sans lui, et une avec le Toulousain.