Le salaire moyen par tête des Français va augmenter de 5,3% cette année, révèle un document annexe du projet de loi de finances 2024. Cette progression serait notamment portée par la future prime de partage de la valeur, qui s’applique pour la première fois en 2023.
Une hausse des salaires et une baisse de l’inflation : deux bonnes nouvelles pour les Français qui ressortent du rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances pour 2024, publié ce mardi 3 octobre. Plus concrètement, si le salaire moyen va légèrement augmenter en 2023 et en 2024, cette hausse sera notamment combinée à une baisse de l’inflation qui devrait offrir une hausse de pouvoir d’achat pour les Français dans les deux années à venir.
Dans le détail, le salaire moyen par tête (SMPT), c’est-à-dire le rapport entre les masses salariales brutes versées par l’ensemble des employeurs et le nombre de salariés en personnes physiques, devrait augmenter de 5,3% en 2023, après avoir connu une hausse de 5,6% en 2022. Si cette hausse devrait encore ralentir en 2024, à 3,1%, l’inflation devrait quant à elle baisser autour de 4,9% en moyenne cette année, contre 5,2% en 2022, puis considérablement refluer à 2,6% en 2024. La combinaison de ces deux facteurs devrait donc offrir une évolution positive du pouvoir d’achat des Français, tablée à +1,3% en 2023, comme en 2024.
Selon ce rapport, plusieurs mesures engagées par l’État ont eu, ou vont avoir un impact conséquent dans cette hausse de pouvoir d’achat. L’augmentation de la valeur du point d’indice dans la fonction publique, l’élargissement de la prime de partage de la valeur, la revalorisation anticipée des retraites et des prestations, ou encore le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie sont ainsi citées comme des mesures destinées à amortir le choc de l’inflation et soutenir le pouvoir d’achat des Français à hauteur de 21,4 milliards d’euros cette année, puis de 17,5 milliards d’euros en 2024.
Les entreprises ont entamé des augmentations générales
Toutefois, d’après une enquête publiée mercredi 13 septembre par le cabinet de recrutement PageGroup, ce sont surtout les revalorisations de salaires entamées par les entreprises privées qui ont contribué à augmenter les salaires, améliorant ainsi le pouvoir d’achat des Français. Selon cette étude, face à l’inflation, les hausses de rémunération ont, plus souvent que par le passé, pris la forme d’augmentations générales, tandis que des «mesures salariales complémentaires» ont été prises par 60% des entreprises.
Parmi elles, la prime de partage de la valeur a été versée par 45% des entreprises, pour un montant médian déclaré de 775 euros, précise ce cabinet. Par ailleurs, les augmentations générales des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (Oetam), qui ont pour certains bénéficié des hausses du smic intervenues au 1er janvier et au 1er mai 2023, sont supérieures à 4,6% dans la moitié des cas, contre 4% pour les cadres, selon le cabinet.