Dans le cadre de son plan Climat, la Ville de Paris a annoncé que la vitesse sera abaissée à 50km/h sur le périphérique après les Jeux olympiques. Une mesure destinée à faire baisser la pollution mais qui reçoit un accueil glacial auprès des automobilistes rencontrés par Quotidien Libre.
À l’entrée du périphérique parisien, déjà saturé en cette fin d’après-midi, Hassane soupire au volant de sa berline blanche. Pour ce conducteur quotidien, le passage à 50km/h sur l’axe le plus embouteillé de France, annoncé par la Ville de Paris dans son plan Climat, est une hérésie. « Elle est cinglée ou bien ? Déjà à 70, ça bouchonne partout, mais là si on passe à 50… quel bordel ».
« Ça va obliger les gens à traverser Paris »
Colère partagée par Adbel, chauffeur VTC, qui habite à plus de 30km de la capitale et qui subit déjà les bouchons tous les matins. « Pour aller à Paris, il faut que je passe très tôt le matin, sinon c’est mort. Cette mesure va occasionner beaucoup de bouchons et ça ne va pas résoudre de problèmes », estime-t-il.
En parallèle, la mairie de Paris veut également réserver une voie pour les bus et les covoiturages. Les mains sur le volant de sa citadine, Youri ne comprend pas l’intérêt de la mesure. « Si on enlève une voie, on va faire du surplace. Et ça va obliger les gens à traverser Paris, donc plus de monde à Paris. Il faut dire à Anne Hidalgo qu’on a besoin de rouler ». Tous partagent le sentiment que les annonces de ce mercredi constituent une étape supplémentaire vers la suppression des voitures à Paris.