Le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit, deux mois après l’attaque du 7 octobre. L’État hébreu multiplie les frappes dans l’enclave palestinienne à un rythme jamais vu. Pour y arriver, Tsahal mise sur l’intelligence artificielle qui génère des cibles à viser, en croisant des milliers de données.
Les combats redoublent d’intensité dans la bande de Gaza, quelques jours seulement après une trêve d’une semaine entre Israël et le Hamas. L’État hébreu poursuit désormais son offensive à Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne. Pendant que le Hamas augmente le nombre de roquettes envoyées vers son voisin, Israël multiplie ses bombardements à une vitesse jamais vue pour tenter d’éliminer les terroristes.
Pour y arriver, Tsahal s’appuie sur une intelligence artificielle qui génère des cibles à viser. Le système est appelé Habsora, qui signifie l’Évangile en hébreu. Son objectif est d’agréger des masses de données hétérogènes pouvant provenir à la fois du renseignement humain, spatial, d’interception, de conversations téléphoniques ou de simples observations visuelles.
Le logiciel utilisé pour la première fois en temps de guerre
Toutes ces informations sont digérées par les ordinateurs grâce à une intelligence artificielle qui établit 24 heures sur 24 des listes de cibles à frapper en fonction des priorités de l’état-major. Le programme a été développé il y a deux ans au sein de l’unité 8.200, le service d’élite du renseignement israélien, responsable notamment de la collecte des sources électromagnétiques.
C’est la première fois que le logiciel Habsora est utilisé à grande échelle dans le cadre d’un conflit. Grâce à lui, l’armée israélienne assure avoir attaqué 15.000 cibles durant les 35 premiers jours du conflit, soit trois fois plus que lors de la dernière guerre de Gaza en 2014.