Le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé ce jeudi que le gouvernement mettrait en place en 2024 un « bouclier tarifaire » sur les tarifs des trains Ouigo et Intercités pour permettre aux « Français qui connaissent le plus de difficultés de prendre le train ».
Il faut que le train soit abordable et populaire, c’est clair », a affirmé sur Franceinfo Clément Beaune, le ministre des Transports, annonçant pour y parvenir quatre mesures pour le ferroviaire, dont trois gels de tarifs constituant une sorte de « bouclier tarifaire » sur le modèle de ce qui avait été fait « l’année dernière » face à l’inflation pour les prix de l’énergie. « Je veux qu’on ait de nouveau un bouclier tarifaire l’année prochaine, mais qu’il soit un peu différent : je veux qu’il soit ciblé justement sur les Français qui connaissent le plus de difficultés à prendre le train », a expliqué le ministre.
« D’abord, il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo », soit « un TGV sur quatre », a-t-il annoncé, car « c’est souvent le TGV que prennent les jeunes, que prennent les gens qui ont un peu moins de moyens ». « Ça permet d’avoir de la grande vitesse accessible pour tous sur beaucoup de lignes », a estimé Clément Beaune.
Il y aura aussi « un gel des tarifs sur les trains Intercités », ces trains « qui ont été négligés » en termes d’investissements mais qu’empruntent « plus de 12 millions de Français chaque année », a-t-il précisé. « On rachète des nouveaux trains », a-t-il relevé, « mais on va leur faire aussi un gel des tarifs, c’est une question de respect, pour l’année prochaine ».
Le ministre délégué aux Transports a en outre « exigé de la SNCF » que les plafonds des tarifs dont bénéficient les titulaires de la carte de réduction Avantage, qui avaient été majorés de 10 euros cet été, n’augmentent pas pendant toute l’année 2024. Par ailleurs, Clément Beaune a confirmé le lancement « d’ici l’été prochain » un Passe rail, qui permettra de prendre en illimité les TER et Intercités partout en France.
« C’est aussi une mesure de baisse des tarifs, parce que ça va permettre un prix qui sera très accessible », a-t-il affirmé. Ce prix n’est pas encore défini, car « on est en train d’en discuter avec les régions », a-t-il rappelé, mais ce sera dans « l’ordre de grandeur de ce que font les Allemands, c’est-à-dire autour de 49 euros par mois ».