Selon l’Insee, la France comptera environ 34 millions de foyers contre près de 30 millions aujourd’hui. Cette tendance suit celle de la population française qui devrait encore augmenter jusqu’en 2044. Mais la hausse ralentit et si les ménages seront plus nombreux, c’est avant tout parce que les modes de vie changent.
C’est un changement profond de société qu’esquisse l’Insee dans son étude publiée mardi. Alors qu’il y a 15 ans, en 2008, un ménage sur cinq était constitué d’une personne seule, ce sera près d’un sur trois en 2050. Pour établir ces projections, l’Institut national de la statistique se base sur les tendances à l’œuvre aujourd’hui dans la population française. D’ici 30 ans, les familles monoparentales (un parent seul avec enfants) seront aussi plus nombreuses.
Ces évolutions se feraient au détriment du modèle du couple avec ou sans enfant. « Il y a des effets générationnels qui sont à l’œuvre », explique Arthur Cazaubiel, expert en démographie à l’Insee. « On sait que les générations les plus récentes sont moins à même de vivre en couple que les générations plus âgées ».
La « diagonale du vide » encore plus vide en 2050
L’Insee prévoit aussi la désertification d’une partie de la France. Jusqu’à maintenant, le nombre de ménages augmentait de manière uniforme sur le territoire. Dans les prochaines décennies, certaines zones du pays enregistreront des baisses. C’est le cas des Ardennes, de la Bourgogne ou encore du Limousin.
L’étude de l’Insee atteste plus largement du ralentissement démographique français, bien que la population française qui devrait encore augmenter jusqu’en 2044. Alors que le nombre de foyers a bondi de plus de 30% ces 30 dernières années, passant de 22 à 30 millions, il augmentera deux fois moins vite d’ici 2050 pour atteindre 34 millions.