Une étude récente, relayée par nos confrères du Figaro le 18 janvier, explore les perceptions et les attitudes des Français envers l’intelligence artificielle (IA). Le débat sur la place de l’IA dans notre quotidien et sur son potentiel futur occupe une position centrale dans l’esprit d’une large part de la population.
Selon un sondage Ifop réalisé pour le site de formation LearnThings, un tiers de la population française (35%) envisage un avenir où l’intelligence artificielle domine le monde. Cependant, la majorité des sondés (65%) estime que même si les machines et l’IA sont « très perfectionnées », elles ne prendront pas le contrôle sur l’être humain.
Les différences d’opinion sont également liées à des facteurs tels que le genre et l’âge, avec les femmes (36%) plus enclines à partager cette opinion que les hommes (33%), et les générations plus jeunes exprimant une réticence plus marquée.
L’étude met également en lumière une évolution significative des attitudes au fil du temps. Alors que 64% des Français pensent désormais que l’IA sera un jour capable d’imiter les humains, ce chiffre a doublé par rapport à une étude de 1972 qui plaçait cet indicateur à 32%. Bien que la reconnaissance des capacités de l’IA soit présente, une grande majorité (87%) rejette l’idée que ces nouvelles technologies puissent agir de manière similaire aux humains.
Un aspect crucial de cette réflexion concerne l’impact de l’IA sur l’emploi. Les résultats du sondage suggèrent que 13% des sondés estiment exercer un métier d’avenir, une baisse de 24 points par rapport à une étude réalisée il y a cinquante ans. En revanche, 65% considèrent leur métier comme stable, tandis que 22% pensent travailler dans une filière en déclin. Bien que l’IA soit perçue comme une force potentiellement perturbatrice, seulement 78% des salariés n’ont jamais utilisé l’IA dans leur vie professionnelle.
L’étude révèle également que la majorité des sondés estiment que l’IA ne pourra jamais totalement remplacer les tâches accomplies par les humains. Bien que certains envisagent que cela pourrait se produire à partir de 2035, la résistance à l’idée que l’IA puisse accomplir toutes les tâches humaines reste prédominante.
Le rapport complexe des Français avec l’IA reflète une combinaison de fascination, d’appréhension et d’anticipation quant à son rôle croissant dans nos vies. Le débat sur l’avenir de l’IA reste au centre des préoccupations, mettant en lumière les diverses perspectives au sein de la société française.