Depuis l’installation de Gabriel Attal à Matignon il y a trois semaines, le gouvernement n’est toujours pas au complet, laissant planer une atmosphère de suspense et d’impatience au sein de certains secteurs en crise.
Alors que le Premier ministre s’efforce de former son équipe, des ministres délégués ou des secrétaires d’État manquent à l’appel, rendant le remaniement gouvernemental plus complexe que prévu.
Le logement, secteur sensible confronté à une crise préoccupante, est particulièrement concerné.
Il n’y a pas de nouveau ministre, et pourtant la crise est déjà là
s’inquiète un membre du gouvernement.
Les transports et les professions de santé manifestent également leur impatience face à cette situation, mettant en lumière l’urgence de certaines décisions.
Un autre dossier brûlant est celui de la ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra. Si elle est soutenue officiellement par Emmanuel Macron, les polémiques la concernant suscitent des interrogations quant à son maintien en poste. Certains estiment que le président souhaite mettre fin au « tribunal médiatique et populaire » qui entoure cette figure du gouvernement.
Le remaniement doit également composer avec les attentes de François Bayrou et Édouard Philippe, alliés de la majorité, qui estiment ne pas avoir été suffisamment bien traités. La décision sur le sort du maire de Pau sera rendue après son procès dans l’affaire des assistants du MoDem au Parlement européen. Quant à Édouard Philippe, son silence depuis l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon suscite des interrogations quant à ses attentes.
Emmanuel Macron a fixé la limite du gouvernement à une trentaine de membres, un format resserré qui impose des choix difficiles. Des ministères habitués à avoir plusieurs ministres délégués devront se serrer la ceinture, soulevant des questions sur la gestion de dossiers tels que la mer et la biodiversité.
Le casting gouvernemental reste l’objet de luttes d’influences internes, car le nombre de ministres délégués et de secrétaires d’État reflète l’influence de chaque ministre de tutelle. Les sensibilités politiques, notamment celles de gauche représentées par des figures telles que Clément Beaune, Patrice Vergriete ou Olivier Dussopt, sont également en jeu.
Si certaines informations ont filtré sur ce casting, avec des noms comme Agnès Pannier-Runacher à la Santé et Stanislas Guérini à la Fonction publique, la liste complète des ministres délégués et secrétaires d’État demeure attendue. Le défi pour Gabriel Attal est de composer une équipe cohérente, tout en répondant aux attentes de divers secteurs et en gérant les sensibilités politiques au sein de la majorité présidentielle.