Des feux de forêt d’une intensité exceptionnelle ont ravagé la région côtière touristique de Valparaiso au Chili, provoquant la mort d’au moins 112 personnes depuis le début des incendies ce week-end.
La situation est désastreuse au Chili. L’état d’exception a été déclaré par les autorités locales pour mobiliser tous les moyens nécessaires afin de contenir la catastrophe.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Manuel Monsalve, a confirmé dimanche soir que 112 personnes ont perdu la vie, avec 32 corps identifiés jusqu’à présent. Cependant, le bilan humain est susceptible de s’alourdir, car les équipes de secours s’efforcent toujours de maîtriser la situation.
Selon le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes (Senapred), les incendies ont déjà consumé 26 000 hectares, mettant en péril des centaines de maisons et forçant des évacuations massives.
Les incendies ont englouti la célèbre station balnéaire de Vina del Mar le long de la côte Pacifique, plongeant la région dans un nuage de fumée. Un millier de pompiers soutenus par 1 300 militaires et de nombreux volontaires, luttent sans relâche depuis vendredi contre une dizaine de foyers dans les régions de Valparaíso et O’Higgins dans le centre, ainsi que de Maule, Biobío, La Araucanía et Los Lagos, dans le sud du pays.
Face à cette catastrophe sans précédent, le président chilien Gabriel Boric a décrété l’état d’exception pour « disposer de tous les moyens nécessaires » afin de faire face à la propagation rapide des flammes. Il a assuré que toutes les forces étaient mobilisées dans cette lutte contre les feux de forêt.
Des images dramatiques circulent sur les réseaux sociaux, montrant des automobilistes piégés par les flammes le long de la route 68, un axe routier crucial reliant Santiago à Valparaiso. Les témoignages des évacués soulignent la panique et l’impuissance ressenties face à cette catastrophe.
La région fait face à une canicule exceptionnelle avec des températures frôlant les 40 °C depuis mercredi dernier, exacerbant les conditions propices aux incendies. Les autorités ont même interrompu la circulation sur certaines routes en raison de la fumée dense, impactant la vie quotidienne des habitants.
Le président Boric a qualifié cette tragédie de la « plus grande depuis le séisme de 2010 », rappelant le tremblement de terre de magnitude 8,8 suivi d’un tsunami qui avait frappé le Chili en février 2010, faisant plus de 500 morts. Alors que le pays lutte contre cette catastrophe naturelle, la vague de chaleur menace de s’étendre à d’autres pays d’Amérique du Sud, mettant en évidence les défis du réchauffement climatique dans la région.