Le mercredi des cendres, marquant le début du Carême, est un jour de purification du corps et de l’esprit pour les chrétiens, centré sur la prière, l’aumône, et le jeûne. Cette tradition millénaire trouve ses racines dans les premiers temps de notre ère.
Dans l’Antiquité, les cendres symbolisaient la pénitence. Les hommes se couvraient la tête de cendres pour exprimer un grand malheur ou un deuil, une pratique rappelant l’incinération des morts chez certains peuples antiques. L’Ancien Testament fait également référence aux cendres comme symbole de tristesse face au malheur.
Abraham, dans le Livre de la Genèse, déclare :
Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre.
La cendre devient ainsi le signe de la pénitence, appliquée sur le front des chrétiens en forme de croix par un prêtre, témoignant de la fugacité de leur présence sur terre et de leur respect envers leur Créateur.
Institué au début du VIe siècle, le mercredi des cendres a lieu chaque année 46 jours avant Pâques. Cette période demeure un « signe de deuil ou de pénitence ». Cette année, le mercredi des cendres sera célébré ce 14 février. Les cendres proviennent des rameaux bénis lors de la fête des Rameaux, une semaine avant Pâques, conservés pendant un an en vue de ce jour spécifique.
Pourquoi Jeûner ?
Le jeûne pendant le Carême n’est pas simplement une privation alimentaire, mais une démarche spirituelle. Il vise à se détacher des préoccupations matérielles, à se recentrer sur la foi et à exprimer la contrition. Ce jeûne rappelle le sacrifice du Christ pendant les 40 jours passés dans le désert et invite les chrétiens à suivre son exemple, renforçant ainsi leur relation avec Dieu.
Ce temps offre une opportunité de réflexion, de purification, et de préparation spirituelle avant l’éblouissante célébration de Pâques.