Alors que les barrages agricoles ont cessé, les agriculteurs français ne baissent pas les bras. À quelques jours du Salon de l’Agriculture, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) exige des garanties de la part du gouvernement concernant les engagements pris lors de la levée des actions.
De retour sur leurs terres après des jours de manifestations, les paysans se trouvent confrontés à de nouvelles réalités. Benoit, un agriculteur du Calvados, exprime à travers une vidéo sa perspective sur les récentes décisions.
Ici, vous êtes sur une parcelle de jachère qui fait environ trois hectares
explique-t-il, mettant en exergue les défis auxquels ils sont confrontés.
Une des principales revendications concerne l’abandon de l’obligation de laisser 4% des parcelles en jachère chaque année, une mesure récemment décidée par l’Union européenne pour 2024. Cependant, les agriculteurs comme Benoît expriment leur inquiétude quant à la durabilité de cette décision, craignant qu’elle ne soit qu’une dérogation temporaire sans réel impact à long terme sur leurs revenus.
Malgré les annonces gouvernementales visant à apaiser les tensions, de nombreux agriculteurs restent sceptiques. Les promesses d’aides financières, telles que les 50 millions d’euros destinés au bio et les 150 millions pour les éleveurs, restent en suspens sans aucune action concrète.
Pour l’instant, au ministère, c’est silence radio. On n’a rien en fait, aucune mesure concrète
déplore Angéli Lebreton, éleveur en bio et coprésident des jeunes agriculteurs d’Ille-et-Vilaine.