À l’approche du Salon de l’Agriculture, qui ouvrira ses portes du 24 février au 3 mars prochain au parc des expositions à Porte de Versailles, les autorités expriment leur inquiétude quant à la sécurité de l’événement.
Ce sont des informations exclusives obtenues par nos confrères d’Europe 1. Une note du renseignement souligne les risques élevés d’actions coup de poing lors de la 60ᵉ édition du Salon de l’Agriculture à Paris. Des actions qui pourraient être menées par des militants déterminés aux causes revendicatives.
La principale crainte des services de renseignement concerne la possible résurgence du mouvement de contestation des agriculteurs, toujours en proie à la colère malgré les promesses gouvernementales. Des actions spectaculaires telles que le déversement de lisier ou des manifestations perturbant la venue de ministres ne sont pas exclues, selon les prévisions.
Outre les agriculteurs, les militants écologistes attirent également l’attention des autorités. Le collectif Riposte Alimentaire, prônant l’accès universel à une alimentation adéquate, pourrait organiser des actions symboliques, telles que le déploiement de banderoles, pour sensibiliser l’opinion publique.
Les tensions entre agriculteurs et militants d’extrême gauche ajoutent une dimension supplémentaire à la surveillance de l’événement. Les précédents affrontements, notamment autour des mégabassines à Sainte-Soline, ont mis en lumière les risques de confrontation.
Malgré les assurances du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, qui affirme ne pas redouter le Salon, le contexte demeure tendu. La possible visite du chef de l’État, Emmanuel Macron, reste incertaine, et sa présence serait considérée comme à risque par les services de renseignement. Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron n’a jamais manqué un seul Salon de l’Agriculture, mais les conditions sécuritaires actuelles pourraient influencer sa décision.