À quelques heures du coup d’envoi de la 60e édition du Salon de l’Agriculture, les craintes liées à la sécurité s’intensifient, avec des actions coup de poing envisagées par les agriculteurs. La colère agricole, les revendications syndicales et les préoccupations environnementales promettent de donner à cet événement annuel un ton particulièrement animé.
Selon des sources de nos confrères d’Europe 1, les agriculteurs prévoient des actions ciblées pendant les visites des représentants politiques, notamment celle d’Emmanuel Macron, dont la présence reste à confirmer. Une note du Renseignement indique que certains syndicats envisagent de « prendre à partie » le chef de l’État, en particulier en lien avec les questions européennes impactant le secteur agricole.
Des actions concrètes sont également envisagées, telles que le retrait symbolique d’animaux par des éleveurs bovins pendant la déambulation présidentielle, illustrant ainsi la « politique de la chaise vide » et l’abandon perçu du secteur.
Les policiers redoutent également des incidents sur certains stands, notamment celui de Lactalis, un géant agroalimentaire critiqué pour ses pratiques et sa faible rémunération du lait. Des agriculteurs venant de l’étranger prévoient également de se joindre au mouvement, avec des laitiers belges, suisses et luxembourgeois préparant une action médiatique originale avec des vaches en plastique aux couleurs de l’Europe.
Par ailleurs, les grandes enseignes ne sont pas à l’abri des critiques. Aldi, fondée par le grand-père de la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, fait l’objet de vives réprobations de la part des agriculteurs. Le groupe Carrefour, initialement présent, a finalement annulé sa participation dans ce contexte tendu.
Enfin, les autorités devront également faire face à la vigilance accrue des militants écologistes, qui ont l’intention de mener des actions symboliques pour dénoncer la politique environnementale du gouvernement. Le Salon de l’Agriculture, traditionnellement un lieu de célébration du monde agricole, semble cette année être le théâtre de tensions et de revendications multiples, laissant présager une édition historique.