Un récent sondage réalisé par l’agence Opinium met en lumière une division au sein du Parti conservateur britannique concernant l’islam. Selon l’enquête, 58% des 521 membres interrogés estiment que cette religion représente une menace pour le mode de vie britannique.
Les résultats du sondage ont également révélé que plus de la moitié des membres du Parti conservateur croient en la théorie selon laquelle certaines zones des villes européennes sont soumises à la charia et interdites aux non-musulmans, avec un pourcentage de 52%.
Le fondateur de Hope Not Hate, Nick Lowles, qui a commandé le sondage, a exprimé ses inquiétudes dans une tribune publiée dans The Guardian. Il a souligné que « les événements de la semaine dernière ont clairement montré que l’islamophobie et le sentiment anti-musulman sont profondément enracinés au sein du Parti conservateur, et ce sondage illustre clairement le problème ».
Ces observations interviennent après l’exclusion du député Lee Anderson de son groupe pour avoir accusé le maire socialiste de Londres, Sadiq Khan, d’être « contrôlé par les islamistes ». L’incident a suscité des débats internes sur la ligne à adopter en ce qui concerne les opinions sur l’islam au sein du parti.
Les résultats du sondage mettent en évidence la nécessité d’une réflexion approfondie sur la diversité des opinions au sein du Parti conservateur en matière de religion et de multiculturalisme. Alors que certains membres expriment des préoccupations quant à l’impact de l’islam sur la société britannique, d’autres appellent à promouvoir un discours inclusif et à condamner toute forme de discrimination religieuse.