La Suède est officiellement devenue le 32e membre de l’OTAN lors d’une cérémonie historique à Washington aux États-Unis, mettant fin à deux siècles de neutralité et de non-alignement militaire. La décision survient en réaction à l’invasion russe en Ukraine et marque un tournant significatif dans la politique étrangère suédoise.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, présent à Washington, a qualifié cette adhésion de « victoire pour la liberté ». Les documents officiels scellant l’engagement de la Suède envers l’Alliance atlantique ont été remis au chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. « Tout vient à point à qui sait attendre », a souligné M. Blinken, soulignant la persévérance et les efforts déployés au cours des deux dernières années de négociations.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a salué cette adhésion comme un « jour historique » pour la Suède, soulignant que le pays bénéficie désormais de la protection de l’article 5, garantissant la liberté et la sécurité des membres de l’Alliance. Le drapeau suédois sera hissé devant le siège bruxellois de l’OTAN lundi prochain, symbolisant l’intégration totale de la Suède.
La Russie a réagi à cette adhésion en promettant des « contre-mesures », en fonction de l’ampleur de l’intégration suédoise à l’OTAN. Cette décision signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l’exception de la Russie, sont désormais membres de l’Alliance atlantique.
La candidature de la Suède, formulée en tandem avec celle de la Finlande en 2022, a été motivée par l’invasion russe en Ukraine. Si la Finlande a rejoint l’OTAN en avril dernier, la Suède a dû surmonter des obstacles, y compris des négociations délicates avec la Turquie et des réserves exprimées par le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
Un sondage récent a révélé que bien que la majorité des Suédois estime que le pays a fait « trop de sacrifices » pour adhérer à l’OTAN, ils reconnaissent également que la sécurité de la Suède s’est renforcée avec cette adhésion. Le commandant en chef des forces armées suédoises, Micael Byden, a souligné en janvier dernier la nécessité pour les citoyens de se « préparer mentalement à la guerre ».