L’organisation environnementaliste Greenpeace a lancé un appel pressant à la mise en place d’une première réserve marine mondiale en haute mer, au large de l’archipel équatorien des Galapagos.
Dans un communiqué, Greenpeace a souligné que malgré les efforts nationaux de protection, les flottes de pêche industrielle continuent de sévir dans les zones des eaux internationales, compromettant les progrès réalisés au niveau national et menaçant l’intégralité de l’écosystème de la région. L’organisation appelle les gouvernements à concrétiser le traité historique des Nations unies sur les océans, signé en 2023, pour établir une aire marine protégée aux abords des emblématiques îles Galapagos.
Greenpeace mène actuellement une expédition scientifique dans l’archipel à bord du navire Artic Sunrise, dans le cadre de la campagne « Protégeons les océans ». Cette expédition vise à attirer l’attention sur les enjeux de conservation dans cette région particulière du Pacifique oriental.
La réserve marine des Galapagos, créée en 1998 par le gouvernement équatorien et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, est considérée par Greenpeace comme l’un des meilleurs projets de conservation des océans. Cependant, l’organisation souligne que juste à l’extérieur de cette zone protégée, les flottes industrielles continuent d’exploiter les ressources marines.
Greenpeace fait appel aux gouvernements de la planète pour ratifier le traité des Nations unies sur les océans, adopté en mars 2023 par 88 pays. Ce traité, destiné à réglementer la protection de la haute mer et des fonds marins, vise à protéger 30% des océans d’ici à 2030. Actuellement, seuls deux pays l’ont ratifié, soulignant la nécessité d’une action collective pour sa mise en œuvre.
L’organisation environnementaliste insiste sur le rôle décisif de cette réserve marine mondiale en haute mer pour éliminer la menace posée par les flottes de pêche industrielle et renforcer les mesures de conservation nationales. En protégeant une zone clé de l’océan, la réserve offrirait également un sanctuaire vital pour les espèces migratrices menacées, dont les tortues et les requins, tout en préservant une route migratoire essentielle pour la vie marine.