Lorsque Vladimir Poutine a été réélu à la présidence de la Russie avec une écrasante majorité de 87,28% des voix, peu de gens ont été surpris. Depuis des années, l’actuel dirigeant de la Russie a maintenu une emprise ferme sur le pouvoir. Il consolide sa position en qualité de maître incontesté du Kremlin.
Avec l’adoption en 2020 d’une loi permettant à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036, les questions concernant la démocratie et la gouvernance en Russie sont devenues plus pressantes que jamais. Avant cette loi, la Constitution russe limitait le cumul des mandats présidentiels à deux successifs, mais le président de la Russie a déjà démontré sa capacité à contourner ces restrictions par des moyens légaux et constitutionnels.
L’amendement constitutionnel, soumis à un référendum et approuvé par une large majorité, a remis à zéro le compteur des mandats présidentiels, ouvrant la voie à un règne potentiellement indéfini pour Vladimir Poutine. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie en Russie. Certains observateurs affirment que cela consoliderait davantage le pouvoir personnel de Poutine au détriment des institutions démocratiques.
Le chef d’Etat russe lui-même a justifié cette initiative en mettant en avant la nécessité de garantir la stabilité et la sécurité du pays, ainsi que l’absence de perturbation due à une recherche incessante de successeurs potentiels. Une manoeuvre politique visant à perpétuer son règne et à étouffer toute opposition significative.
De nombreuses chancelleries occidentales ont exprimé leur préoccupation quant à la nature des élections en Russie et à la répression de l’opposition. La question de savoir si Poutine deviendra réellement un président à vie reste à voir.