L’Assemblée générale des Nations Unies a récemment ouvert un nouveau chapitre dans la gestion des enjeux mondiaux en appelant à l’instauration de normes sur l’intelligence artificielle (AI). Cette résolution historique marque un tournant significatif dans la manière dont le monde envisage et régule le développement de l’AI.
Dans un monde où l’AI devient omniprésente, de l’automatisation des processus industriels à la prise de décision médicale assistée par ordinateur, il est devenu nécessaire de fixer des lignes directrices claires dans son utilisation. L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a souligné que nous sommes à un « point d’inflexion » où les défis existentiels posés par l’AI doivent être sérieusement pris en compte. Des « deepfakes » menaçant l’intégrité du débat politique à la possibilité d’améliorer le diagnostic médical, l’AI présente des dilemmes et des opportunités d’une ampleur sans précédent.
La résolution adoptée par consensus à l’ONU cherche à établir un équilibre entre la promotion de l’innovation et la protection des droits de l’homme. Elle insiste sur le besoin de garantir que les systèmes d’AI soient sûrs, sécurisés et dignes de confiance, tout en favorisant une transformation numérique inclusive.
Une question abordée dans cette résolution est celle des « garanties » nécessaires pour éviter les abus de l’AI. L’ONU reconnaît les préoccupations concernant les biais et les discriminations exacerbés par certains systèmes d’AI, soulignant la nécessité d’une approche éthique et inclusive dans leur développement et leur déploiement.
Cependant, la résolution n’est que le début d’un processus complexe et continu. Alors que les États membres de l’ONU se sont engagés à respecter ces normes, leur mise en œuvre effective nécessitera une coopération internationale soutenue et une surveillance constante. Il est également important que les entreprises privées et les acteurs de la société civile soient pleinement impliqués dans ce processus, afin de garantir que les normes reflètent les valeurs et les besoins de l’ensemble de la société.
Dans un contexte où les avancées technologiques se produisent à un rythme effréné, l’instauration de normes internationales sur l’AI représente une étape cruciale dans cette direction. Mais c’est seulement en travaillant ensemble que le monde pourra garantir que l’AI soit véritablement au service du bien commun.