L’horreur s’est abattue sur la capitale russe, plongeant le pays dans un deuil national suite à l’attaque qui a ensanglanté une salle de concert à Moscou. Le bilan de cette tragédie dépasse l’entendement, avec au moins 137 vies perdues. Cependant, au-delà des chiffres et des images d’horreur qui défilent, une question persistante hante les esprits : qui sont les véritables instigateurs de cette violence ?
Dans les premières heures qui ont suivi l’attaque, les autorités russes ont rapidement pointé du doigt l’État islamique, affirmant que les quatre assaillants appréhendés étaient liés au groupe terroriste. Pourtant, les interrogatoires diffusés à la télévision nationale soulèvent des doutes quant à cette allégation. Les hommes présentés devant les caméras, marqués par des blessures et des bandages, ont avancé des motivations variées, évoquant l’appât du gain plutôt que des idéaux jihadistes.
Cette dissonance entre les récits officiels et les témoignages des présumés terroristes soulève des questions troublantes. L’ancien ambassadeur russe à Paris, Alexandre Orlov, suggère une théorie curieuse : l’implication possible d’acteurs extérieurs cherchant à semer le chaos en Russie. Pour lui, l’État islamique pourrait être un bouc émissaire commode, masquant ainsi les véritables motivations et auteurs de cette attaque.
Pourtant, d’autres voix s’élèvent pour contester cette vision. Des experts soulignent que l’EI-K, branche afghane de l’État islamique, possède des ramifications au Tadjikistan, suggérant ainsi une connexion possible avec les assaillants. Cette hypothèse est renforcée par le précédent de l’attaque contre l’ambassade russe à Kaboul en 2022, revendiquée par cette même faction.
Dans ce maelström de théories et de conjectures, une certitude demeure : la géopolitique volatile de la région. Les accusations de Vladimir Poutine à l’encontre de l’Ukraine suscitent des soupçons de manipulation politique, alors que les tensions entre les deux nations atteignent un niveau critique.
L’attaque de Moscou pourrait être utilisée comme prétexte pour justifier une escalade dans le conflit ukrainien, alimentant ainsi les craintes d’une spirale de violence incontrôlable.