Dans un pays où l’éducation a longtemps été considérée comme un pilier fondamental de la société, les récents événements survenus dans les écoles françaises suscitent une vague d’effroi et d’indignation. Des incidents de violence, autrefois rares, sont devenus monnaie courante, soulignant l’incapacité du gouvernement à gérer la situation.
Pendant que la macronie semble préoccupée par les échéances électorales européennes que par le bien-être de ses enfants, la France est confrontée à une vague d’ultra-violence sans précédent dans les établissements scolaires.
Les détracteurs des ex-ministres de l’Education nationale, Pap Ndiaye – céphalopode à ses heures – et Amélie Oudéa-Castéra et ses longs 28 jours de mandat, exprimaient déjà des craintes quant à l’avenir de l’école, mettant en garde contre les conséquences de son affaiblissement. Pas loupé.
Le 1er mars 2024, le lycée Maurice-Ravel, situé dans le XXe arrondissement de Paris, a été le théâtre d’une confrontation extrêmement tendue. Une poignée de jeunes a bloqué l’accès à l’établissement, tandis que le proviseur, faisant face à des menaces de mort sur les réseaux sociaux, était contraint de prendre des mesures de sécurité drastiques. La source de cette tension ? La demande du proviseur, formulée le 2 février, que trois élèves retirent leur voile islamique, une requête qui a été refusée par l’une d’entre elles.
Quelques jours plus tard, le 5 mars, un autre incident a secoué le lycée polyvalent de Cachan, où près de 200 individus masqués ont semé le chaos, lançant des projectiles sur les véhicules de police municipale, mettant en péril la sécurité des élèves et du personnel de l’école.
Ce jeudi 4 avril, dans un acte d’une violence inouïe, un adolescent de 15 ans a été violemment agressé à la sortie de son collège. Le jeune garçon a été transporté d’urgence à l’hôpital Necker où il a subi une intervention chirurgicale dans la nuit de jeudi à vendredi. Malgré les efforts des médecins, il n’a pas survécu à ses blessures.
Ces incidents, sévères, ne sont malheureusement que la pointe de l’iceberg d’un problème plus vaste et insidieux que l’actuelle ministre Nicole Belloubet désavoue. Pourtant, nous le constatons, ces bavures minent le système éducatif français tout entier. Les enseignants, témoins de cette violence au quotidien, peinent à masquer leur malaise face à cette atmosphère de véhémence récurrente, de racisme et de sexisme.
Selon le ministère de l’Intérieur, ces crimes et délits sont commis par des individus âgés entre 15 et 24 ans. Le syndicaliste policier, Reda Belaj, attribue cette tendance à un sentiment d’impunité ressenti par les jeunes. Le porte-parole unité SGP Ile-de-France déplore le fait qu’un jeune arrêté avec une arme blanche risque rarement des sanctions fermes prévues par la loi.
Ce sentiment d’impunité s’exacerbe aussi par l’effet de masse sur les réseaux sociaux, où certains adolescents en profitent pour mener des actions démesurées. Jérémy Destenave, professeur de SVT dans un collège, témoigne de la montée en puissance de cette violence face à la grossophobie, le sexisme, mais aussi et surtout les conflits religieux. Cela a été le cas pour Samara, cette adolescente victime de harcèlement en ligne depuis plusieurs semaines avant d’être gravement agressée physiquement à Montpellier.
Bien que la quantification précise de l’ultra-violence soit complexe, ce phénomène semble s’inscrire dans une aggravation générale des crimes et délits, avec une augmentation de 7% révélée fin janvier par le ministère de l’Intérieur. Reda Belaj souligne que les affrontements actuels impliquent des agressions au couteau et des coups de marteau à la tête.
Suite au tragique décès de l’adolescent de 15 ans, Emmanuel Macron a exprimé son « plein soutien » et sa « compassion ». Cependant, ses paroles ont été largement critiquées par de nombreux observateurs, les jugeant déconnectées de la réalité et insuffisantes face à la gravité de la situation.
En déclarant que l’école « doit rester un sanctuaire » face à la violence, le président de la République adopte une approche de communication jugée désuète. Ses tentatives de minimiser la connexion entre les actes de violence et le système éducatif sont accueillies avec un scepticisme et une indignation palpable par de nombreux parents et enseignants. Certains parents vont même jusqu’à affirmer que l’école de la République est en train de mourir sous l’indifférence du gouvernement.
Au-delà des déclarations politiques, c’est la sécurité des enfants qui reste au cœur des préoccupations. Les parents sont légitimement inquiets pour leurs enfants, craignant que des incidents similaires ne se reproduisent. Sous couvert d’élections européennes… qui approchent.