Lors de son audition devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a souligné la fermeté de son engagement dans la lutte contre ce fléau. L’audience, qui s’est tenue ce mardi 9 avril, a été l’occasion pour le garde des Sceaux de faire le point sur les dernières opérations menées et sur les défis à relever.
Éric Dupond-Moretti a d’emblée affirmé que la lutte contre le narcotrafic était une priorité majeure de sa politique pénale. Il a ainsi mis en lumière les résultats concrets des opérations « Place nette XXL », révélant que 365 individus ont été déférés devant la justice, dont plus de la moitié en comparution immédiate. Ces chiffres témoignent de la détermination du gouvernement à prendre des mesures concrètes contre le trafic de drogue.
Le ministre de la Justice a également insisté sur la nécessité d’une action coordonnée avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Ils sont tous deux engagés dans un combat contre les trafiquants de drogue, conscients des défis sécuritaires que pose ce phénomène. Éric Dupond-Moretti a exprimé sa préoccupation face à l’attrait de l’argent facile chez de nombreux jeunes, qui sont souvent les proies des réseaux criminels.
Une des préoccupations majeures soulevées par le ministre est l’évolution des organisations criminelles, qui recourent à une violence sans limites. Les règlements de compte, notamment à Marseille, témoignent de cette escalade de violence, où des innocents sont parfois pris pour cible. La ville portuaire, désignée clairement comme une « narcoville » par certains magistrats, est emblématique des défis posés par le trafic de drogue en France.
Un sondage récent de l’institut CSA révèle d’ailleurs que plus de la moitié des Français considèrent que ce sont les narcotrafiquants qui font la loi à Marseille. Cette perception souligne l’urgence d’une action renforcée des autorités pour rétablir l’ordre et protéger les citoyens.