Pour le contribuable, c’est le moment de se plonger dans la sphère parfois intimidante des finances publiques. Le service en ligne ainsi que la nouvelle application mobile impôts.gouv sont désormais accessibles, permettant aux Français la possibilité de remplir leur déclaration de revenus de façon rapide et pratique.
Que vous considériez cette étape comme une « phobie administrative » ou une simple formalité, il est nécessaire de comprendre les tenants et aboutissants de ce processus. Quotidien Libre fait le point sur ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans cette introspection fiscale annuelle.
D’abord, chaque contribuable pourra prendre son temps, car le formulaire est déjà prérempli avec les informations fournies par l’administration fiscale. Cependant, la vérification et la complétion restent de votre responsabilité. Des éléments tels que les abattements forfaitaires, les pensions alimentaires, les dons aux associations, ainsi que les éventuels changements dans votre situation personnelle ou matrimoniale en 2023 doivent être attentivement examinés.
La date limite pour remplir la déclaration varie selon que vous choisissez le format papier ou en ligne, et dépend également de votre département de résidence. Pour les déclarations en ligne, les échéances vont du 23 mai au 6 juin, tandis que pour les déclarations sur papier, le cachet de La Poste faisant foi, vous avez jusqu’au 20 mai pour renvoyer le formulaire.
Grâce au prélèvement à la source, une partie ou la totalité de ce que vous devez aux Finances publiques a normalement déjà été prélevée. Néanmoins, avec le barème d’imposition ajusté à l’inflation (4,8 % au 1er janvier 2024), le montant de votre impôt peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que le plafonnement du quotient familial, la décote pour les revenus modestes, les réductions et crédits d’impôt, ou encore la contribution sur les hauts revenus.
Si le prélèvement à la source s’avère insuffisant, l’administration fiscale proposera des solutions adaptées. Pour des montants inférieurs à 300 euros, le prélèvement sera effectué en une seule fois. Au-delà de cette somme, le paiement s’étalera entre septembre et décembre 2024.
Pour les étudiants et les moins de 25 ans, des détails importants sont à prendre en compte. Les indemnités de stages obligatoires de moins de 3 mois sont exonérées, tout comme les salaires perçus lors d’un apprentissage dans la limite de 20 815 euros, les APL, ou encore les bourses.
Le gouvernement rappelle également que les revenus perçus pour une activité salariée en parallèle des études sont exonérés pour les moins de 25 ans, sous réserve que le total de ces revenus n’excède pas trois fois le montant mensuel du SMIC (5 204 € pour 2023).