Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro Magazine, Marine Le Pen l’emporterait au second tour devant les candidats potentiels de la majorité, si l’élection présidentielle avait lieu ce dimanche.
Alors que les prochaines élections présidentielles en France ne sont prévues que dans trois ans, les premières indications semblent dessiner une victoire potentielle du Rassemblement national. Un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro Magazine, révélé jeudi 25 avril, indique que Marine Le Pen l’emporterait au second tour si celui-ci avait lieu actuellement.
Dans cette enquête, la déjà triple candidate à la présidentielle obtiendrait 34% des voix au premier tour. Dans cette hypothèse, Edouard Philippe, potentiel candidat de l’actuelle majorité présidentielle, atteindrait environ 24% des intentions de vote. La gauche serait également divisée, avec quatre candidatures distinctes, dont celle de Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise, crédité à 13% dans cette configuration.
Il est à noter que l’institut de sondage a également testé d’autres personnalités du camp macroniste, telles que Gabriel Attal, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Avec une gauche toujours dispersée, le Premier ministre obtiendrait 20% des voix, le ministre de l’Économie 14%, tandis que celui de l’Intérieur culminerait à 12%.
Dans l’hypothèse d’un second tour découlant de ces premiers tours fictifs, Marine Le Pen l’emporterait dans tous les cas, même si son score se situe dans la marge d’erreur de 3,1%. Elle obtiendrait 51% face à Édouard Philippe et 53% face à Gabriel Attal.
L’Ifop a également envisagé une candidature de Jordan Bardella pour le Rassemblement national. La tête de liste aux prochaines élections européennes ferait presque aussi bien que sa mentore, avec 33% des voix au premier tour contre Edouard Philippe et 30% face à Gabriel Attal.
Au second tour, l’actuel président du RN ferait jeu égal avec le maire du Havre, avec 50% des intentions de vote.
Ces résultats, bien qu’émanant de sondages réalisés bien avant l’échéance réelle de 2024, suggèrent un paysage politique en évolution et une compétition présidentielle potentiellement très disputée dans les années à venir.