Le ministre ukrainien de l’Agriculture, Mykola Solsky, a annoncé sa démission cette semaine après avoir été accusé de s’être approprié des terrains appartenant à l’État avant de rejoindre le gouvernement. Les élus du Parlement doivent désormais approuver sa démission.
Dans une lettre rendue publique jeudi par le président du Parlement, Rouslan Stefantchouk, Mykola Solsky a officiellement présenté sa démission du poste de ministre de la Politique agraire et de l’Alimentation. La lettre manuscrite adressée au Parlement demande l’acceptation de sa démission. Toutefois, les élus doivent encore approuver cette décision.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, plusieurs affaires de corruption ont éclaté en Ukraine, notamment au sein de l’armée. Cependant, celles-ci impliquent généralement des responsables exerçant des fonctions moins élevées. Mykola Solsky a confirmé avoir écrit cette lettre de démission, affirmant qu’il s’agissait de « la bonne chose à faire ». Il a également exprimé sa volonté de continuer à travailler si le Parlement refusait sa démission.
Selon l’agence nationale de lutte contre la corruption, Mykola Solsky est soupçonné d’avoir illégalement acquis des terres publiques d’une valeur de près de 6,9 millions d’euros, ainsi que d’avoir tenté de s’approprier d’autres terrains valant près de 4,5 millions d’euros. Il aurait agi en collusion avec des responsables du service de l’État chargé du cadastre et de la cartographie pour s’emparer de près de 2 500 hectares dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, entre 2017 et 2021.
Mykola Solsky, qui travaillait pour un cabinet d’avocats jusqu’en 2019, a été élu au Parlement cette année-là avant d’être nommé ministre en mars 2022. Il a nié les accusations de corruption, affirmant qu’il exerçait des fonctions d’avocat et non des responsabilités publiques pendant la période incriminée. Dans sa réponse aux accusations, il a promis une « transparence maximale » pour établir la vérité.
La lutte contre la corruption demeure un défi majeur pour l’Ukraine, notamment dans le cadre de sa demande d’adhésion à l’Union européenne, les Vingt-Sept exigeant des progrès significatifs dans ce domaine.