Lundi soir, le Premier ministre a réitéré l’engagement ferme de son gouvernement à combattre l’antisémitisme lors du 38e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Dans un discours prononcé devant les représentants de la communauté juive, Gabriel Attal a souligné que sa main ne tremblerait pas face à ceux qui propagent la haine antisémite, en particulier les islamistes. Il a également critiqué directement le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
Le dîner annuel du Crif, qui a eu lieu au Carrousel du Louvre, s’est tenu dans un contexte marqué par le Yom Hashoah, la journée de commémoration de l’Holocauste, et par l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Des chaises vides ont été disposées dans la salle pour symboliser les otages détenus par le Hamas, dont trois Français.
Gabriel Attal, invité d’honneur de la soirée, a souligné le lien entre ces tragédies et a exprimé son émotion en évoquant le récépissé de remise de l’étoile jaune de sa grand-mère, qu’il conserve précieusement. Il a déploré une nouvelle montée de l’antisémitisme, qualifiant cette vague « d’une ampleur rare ». Les actes et menaces antisémites ont triplé depuis l’attaque d’octobre dernier, avec 366 incidents recensés au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 300% par rapport à l’année précédente.
Le Premier ministre a souligné la nécessité d’une réponse ferme contre l’islamisme, qu’il a qualifié de « visage dangereux et destructeur de l’antisémitisme ». Il a également critiqué les partis politiques accusés d’attiser les tensions, visant spécifiquement Jean-Luc Mélenchon.
Pour lutter contre l’antisémitisme, Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures, notamment l’examen de la faisabilité d’une amende civile pour les auteurs de propos antisémites sur Internet, le renforcement de la plateforme de signalement des infractions en ligne (Pharos) et la généralisation des cours d’empathie dans toutes les écoles françaises lors de la prochaine année scolaire.
La présence de 13 ministres lors de cet événement témoigne de l’importance accordée par le gouvernement à la lutte contre l’antisémitisme. Aurore Bergé, chargée de la lutte contre les discriminations, a également exprimé son engagement à soutenir les initiatives visant à contrer cette forme de haine.