Depuis le lancement de la campagne électorale pour les élections européennes, un nom émerge sur la liste de La France Insoumise (LFI) : Rima Hassan. Cette figure, positionnée en septième place sur la liste, a su capter l’attention et susciter un engouement inhabituel, au point de défier la position de Manon Aubry, tête de liste et députée européenne chevronnée.
Rima Hassan, la « nouvelle protégée de Jean-Luc Mélenchon », comme la décrit un cadre du parti, s’est distinguée par une présence remarquée lors des meetings organisés dans les universités à travers la France. Contrairement à Manon Aubry, elle a bénéficié du soutien actif de Jean-Luc Mélenchon, qui a choisi de la mettre en avant dans cette campagne.
Au cœur de cette dynamique se trouve la question brûlante du conflit à Gaza. Alors que LFI défendait traditionnellement une solution à deux États pour résoudre le conflit, Rima Hassan a apporté une nouvelle perspective en prônant un seul État binational. Cette position, provocante, a été largement relayée par la machine électorale de LFI, alimentant ainsi les débats au sein du parti.
Cette ascension fulgurante s’est également reflétée dans les réseaux sociaux, où le compte X (Twitter) de Rima Hassan a enregistré une augmentation spectaculaire de ses abonnés, contrastant nettement avec la stagnation de ceux de Manon Aubry. Cette dynamique inattendue a semé le doute parmi les militants de LFI, certains craignant que la focalisation excessive sur Rima Hassan ne relègue Manon Aubry au second plan.
Pourtant, il est important de souligner que le 9 juin prochain, c’est le visage de Manon Aubry qui figurera sur les bulletins de vote. Malgré les défis posés par la montée en puissance de Rima Hassan, la députée européenne reste la tête de liste de LFI pour ces élections européennes. La question qui se pose désormais est de savoir comment concilier cette dynamique électorale avec la cohésion et la stratégie du parti, afin de tirer le meilleur parti de cette campagne électorale mouvementée.