La France insoumise (LFI) s’est une nouvelle fois illustrée par son puérilisme. En effet, mardi, le député Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale. Un geste qui nuit déjà à la crédibilité du mouvement d’extrême gauche.
À quelques jours des élections européennes, prévues pour le 9 juin, LFI semble jouer une carte particulièrement risquée. Les sondages ne sont pas favorables, et cette nouvelle provocation pourrait bien accentuer leur déclin. Il y a deux ans encore, LFI se positionnait comme le leader incontesté de la gauche, dominait l’Assemblée nationale, et jouait un rôle central au sein de la Nupes.
Aujourd’hui, le paysage politique est bien différent. Le Parti socialiste regagne du terrain, la Nupes se fracture, et les députés de LFI sont inexistants.
Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, a opté pour une stratégie de bordélisation qui semble désormais se retourner contre son mouvement. Cette approche radicale, presque fasciste consistant à provoquer et à contester les institutions de manière belliqueuse, est critiquée par de nombreux observateurs politiques. Bruno Retailleau, président des sénateurs Les Républicains (LR), n’a pas mâché ses mots :
J’en veux à cette idéologie qui pousse Jean-Luc Mélenchon à draguer l’électorat musulman et à assumer une dérive communautariste, mais aussi dans une stratégie de contestation radicale de nos institutions. Mais que peuvent penser les Français de cet hémicycle qui est totalement hystérique et avec des députés qui désormais s’insultent ?
L’accumulation de provocations coûte très cher à LFI, non seulement en termes d’image mais aussi et surtout en termes de soutien électoral. Mardi soir, le député Louis Boyard a organisé une « manif/festival » pour les jeunes, où les élus insoumis ont dansé sous les lumières et la musique, tout en dénonçant « le génocide à Gaza ». Cette opération de communication s’est rapidement retournée contre eux, suscitant des critiques acerbes sur les réseaux sociaux.
La France insoumise se retrouve dans une position délicate à l’approche des élections européennes. Alors que les provocations et les stratégies de contestation radicale étaient censées galvaniser leur base et attirer de nouveaux électeurs, elles semblent au contraire éloigner une partie de leur soutien traditionnel et renforcer leurs détracteurs. Cette stratégie est en train de précipiter le déclin de LFI sur la scène politique française.