Le Front Populaire, la nouvelle union de la gauche, poursuit ses efforts pour présenter une candidature unique aux législatives anticipées. Si la répartition des circonscriptions est désormais actée entre les différents partis de gauche, une question clé demeure : qui sera désigné Premier ministre en cas de victoire de cette coalition aux législatives ?
La dynamique unitaire de la gauche se renforce. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les leaders des quatre partis composant le Front Populaire ont travaillé intensément sur leurs propositions pour les élections législatives anticipées. D’après un courrier adressé aux adhérents mercredi matin par les responsables socialistes Pierre Jouvet et Sébastien Vincini, la répartition des circonscriptions a été finalisée : La France insoumise (LFI) aura 229 candidatures, le Parti socialiste (PS) et Place publique (PP) en présenteront 175, les Écologistes (EELV) 92, et le Parti communiste français (PCF) 50.
La question de savoir qui incarnera cette nouvelle union en tant que Premier ministre reste en suspens. Naturellement, le nom de Jean-Luc Mélenchon, ancien leader de LFI et trois fois candidat à la présidentielle, revient fréquemment. Avec près de huit millions de voix lors de la présidentielle de 2022 et près de cinquante ans d’expérience politique, Jean-Luc Mélenchon – celui qui se disait incarner la République – demeure une figure de gauche :
Je m’en sens capable. Je sais ce qu’est ma contribution à la vie de la gauche. Je dis la chose suivante : c’est le groupe parlementaire le plus important qui propose. Proposer ne veut pas dire imposer. Donc il va falloir attendre
a-t-il déclaré mercredi soir sur France 2.
Cependant, cette candidature divise. Si LFI soutient majoritairement son retour, les socialistes, les écologistes et les communistes s’y opposent fermement. En coulisses, ses opposants envisagent d’autres options :
François Ruffin est parfait pour le boulot
affirme un écologiste bien informé.
L’élu de la Somme, connu pour son engagement social et son parcours atypique, serait un candidat idéal pour certains.
Un socialiste, préférant rester anonyme, a déclaré :
Il nous faut quelqu’un de la société civile
ouvrant ainsi la porte à toutes les candidatures, à l’exception de celle de Jean-Luc Mélenchon.