Le premier tour des élections législatives a vu le Nouveau Front populaire (NFP) émerger comme la deuxième force politique en France, derrière le Rassemblement national (RN). Avec 27,9 % des voix, le NFP a réalisé une performance notable, mais ses perspectives de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale sont quasi nulles.
Le Nouveau Front populaire, alliance de la gauche unie, a recueilli entre 180 et 200 sièges selon les projections, bien en deçà des 289 nécessaires pour une majorité absolue. Parmi les personnalités déjà réélues dès le premier tour figurent des personnalités emblématiques telles que Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémentine Autain et Sandrine Rousseau. Cependant, avec seulement 32 députés déjà élus, le chemin vers une domination parlementaire reste semé d’embûches.
Malgré sa présence au second tour dans 340 circonscriptions, le NFP se heurte à des obstacles majeurs. Les consignes de vote pour faire barrage au RN, les désistements et les triangulaires rendent l’objectif d’une majorité absolue quasi inatteignable. Jean-Luc Mélenchon, leader « mourant » du mouvement, a ainsi appelé à une mobilisation massive pour empêcher le RN de prendre le contrôle.
Lors d’un rassemblement dimanche soir, place de la République à Paris, Jean-Luc Mélenchon a exhorté à la dissolution du bloc central :
Il n’y a plus dans ce pays d’échappatoire à un choix fondamental. Nous y sommes : c’est eux ou nous, il n’y a rien au milieu
a-t-il déclaré, braillant l’urgence de la situation.
Pour tenter de préserver certains sièges capitaux, comme celui de François Ruffin menacé par le RN, Mélenchon espère obtenir le soutien de la majorité présidentielle par des désistements en faveur des candidats du NFP. Cette stratégie vise à maximiser les chances de la gauche unie de conserver des bastions clés face à la montée du RN.
Cette semaine sera cruciale pour déterminer si cette alliance de gauche pourra jouer un rôle décisif dans la configuration politique future de la France. L’objectif immédiat pour le NFP est clair : contrer le RN et éviter une gouvernance qui pourrait, selon eux, rendre le pays ingouvernable, alors que le Nouveau Front Populaire est lui-même ingouvernable.