En cette période préélectorale tendue, les échanges politiques en France prennent une tournure singulière. L’Élysée a réagi fermement aux accusations de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN), qui a évoqué un possible « coup d’État administratif » orchestré par Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres prévu ce mercredi.
Dans un communiqué publié mardi, la présidence française a mis en avant les dispositions constitutionnelles qui régissent les nominations aux postes clés de l’administration. « Au terme de l’article 8 de la Constitution, la seule personne habilitée à nommer un Premier ministre et son gouvernement est le Président de la République », a rappelé l’Élysée, soulignant que ces nominations suivent un calendrier régulier et ne sont en aucun cas influencées par des considérations politiques immédiates.
Les réactions politiques n’ont pas tardé à se faire entendre. Marine Le Pen a accusé le gouvernement de chercher à « empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite », en référence à une éventuelle nomination stratégique à quelques jours du second tour des élections législatives.
Cette déclaration a été amplifiée par Éric Ciotti lors de son intervention sur CNews, qui a qualifié cette démarche potentielle de « signe de défaite » et de « panique générale ».
L’Élysée, quant à lui, a appelé à la retenue et à la prudence dans les propos, insistant sur le respect des institutions et des procédures établies. « Il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois », a précisé la présidence, réfutant ainsi toute tentative de manipulation politique à travers les nominations administratives.
L’ambiance politique, déjà électrique, pourrait connaître de nouveaux développements dans les jours à venir, avec les réactions attendues des différents acteurs politiques face à ces déclarations et mises au point de l’Élysée. C’est le jeu.