La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée par Emmanuel Macron, n’est finalement pas la grenade explosive promise, mais une grenade lacrymogène, un écran de fumée politique. Grâce à une diabolisation intense du Rassemblement National (RN) dans les médias entre les deux tours, le président de la République a réussi son pari : ces élections législatives n’ont accouché d’aucune majorité absolue.
Avant le premier tour, les médias ont vendu la possibilité d’une majorité absolue pour le RN, une perspective inédite en France. Cette hyper-diabolisation, précédée d’un encensement du RN pendant les élections européennes, a créé une peur collective. Au soir du premier tour, la menace d’une majorité relative du RN restait présente, augmentant la tension politique. Cette stratégie a permis de maintenir le RN à une position artificiellement haute pour ensuite le faire chuter, satisfaisant ainsi les opposants tout en consolidant l’arc républicain.
Avec cette absence de majorité absolue, Emmanuel Macron peut continuer de gouverner sans risque de renversement par une motion de censure. En effet, la coalition hyper large qu’il a appelée de ses vœux entre les deux tours est désormais en place. Cette coalition, comprenant les députés « Ensemble ! », « Horizon », « Divers Droite », « Divers Gauche », « Divers centre », ainsi que certains députés « Les Républicains », lui assure une majorité relative de 257 députés. Bien que cela soit 22 députés de moins que les 289 requis pour une majorité absolue, l’absence d’alliance entre le NFP et le RN pour les motions de censure rend cette majorité relative suffisante pour le locataire de l’Elysée.
Avec cette majorité relative, Emmanuel Macron peut continuer à manœuvrer en coulisses. Il va probablement débaucher quelques leaders du NFP pour les intégrer dans le nouveau gouvernement. Ce scénario rappelle les élections de 2017, où il avait dissous la droite et la gauche « classiques ». En 2024, il réitère cette stratégie avec l’extrême gauche d’aujourd’hui, tout en cantonnant le RN à un rôle de spectateur.
Emmanuel Macron avance masqué, jouant au maître des horloges détraquées dans une France divisée. Son objectif ? Finaliser son projet mondialiste de destruction de la France souveraine. Cette manœuvre politique complexe vise à maintenir les formations opposées dans un état de chaos contrôlé. Les tractations pour le poste de Premier ministre ont déjà commencé, avec des noms comme Gérald Darmanin et François Hollande en tête de liste des sans-dents.
La France, avec sa dette abyssale, tente de se fondre dans une Europe fédéraliste, cachant ses problèmes de compétitivité et d’indépendance. Le gouvernement actuel, fort de son « arc républicain », répondra aux défis par des promesses de stabilité et des mesurettes temporaires, à coup de chèques vacances.
Dans cette manœuvre politique complexe, Emmanuel Macron ne triomphe pas, mais conserve jalousement son jouet (le pouvoir) à tout prix. Le respect des valeurs et de la démocratie sont morts. Il reste une réalité pour les Français, celle marquée par une manipulation constante et un avenir effrayant et sinistre. Sa « fuite de Varennes » devrait devenir, dans les prochains mois, lourdes de conséquences.