L’ONG Human Rights Watch (HRW) a publié mercredi un rapport détaillé sur les attaques du 7 octobre commises par des groupes armés palestiniens de Gaza en Israël. HRW a révélé que « des centaines » de crimes de guerre contre Israël ont été perpétrés ce jour-là, comprenant des actes contre des civils, des homicides volontaires, de la torture, des violences sexuelles, des mutilations et des pillages.
Selon le rapport, ces crimes de guerre incluent des attaques délibérées et aveugles contre des civils et des biens civils, des homicides volontaires de personnes détenues, des traitements cruels et inhumains, des violences sexuelles et sexistes, des mutilations, l’utilisation de boucliers humains ainsi que des actes de pillage et de saccage. HRW a également identifié des « crimes contre l’humanité » tels que « le meurtre planifié de civils et la prise d’otages ».
« Il nous est impossible de chiffrer les cas de façon précise », a déclaré Belkis Wille, directrice associée de HRW, lors d’une conférence de presse. Elle a précisé qu' »il y en (avait) eu évidemment des centaines ce jour-là ». Le rapport détaille une attaque qui a été incroyablement planifiée et coordonnée, visant les villes, les kibboutz et les bases militaires dans le territoire israélien entourant Gaza.
Le Hamas a immédiatement démenti les conclusions de ce rapport, déclarant dans un communiqué que HRW faisait preuve d’un « parti pris flagrant en faveur » d’Israël. Le Hamas a rejeté les accusations de violences sexuelles, notant que HRW n’a pas eu accès aux informations du gouvernement israélien sur ces violences, malgré ses demandes.
Le rapport de HRW affirme que près de 815 civils ont été tués durant cette attaque. Selon un décompte, basé sur des données officielles israéliennes, l’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.195 personnes du côté israélien, en majorité des civils. Parmi les 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
En réponse à ces attaques, Israël a lancé une campagne militaire massive visant à anéantir le Hamas. Les représailles israéliennes ont dévasté la bande de Gaza, causant la mort de plus de 38.700 personnes, principalement des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, qui ne précisent pas le nombre de combattants tués sur ce total.
Ce rapport constitue l’une des enquêtes internationales les plus approfondies à ce jour sur cette attaque ayant déclenché la guerre en cours à Gaza. HRW rappelle l’importance du respect du droit international humanitaire, qui régit la conduite en temps de guerre et dont la plupart des règles sont ancrées dans les Conventions de Genève.