Le 14 juillet dernier, jour de la Fête nationale française, a été marqué par une controverse inhabituelle. Alors qu’Emmanuel Macron a assuré que le public ne s’était pas mobilisé, les faits montrent que les spectateurs ont été empêchés d’accéder au parcours officiel pour des raisons de sécurité. Sur les photos diffusées, on voit clairement les barrières empêchant le public d’approcher, transformant ce qui devrait être une célébration publique en un événement quasi privé.
Les critiques n’ont pas tardé à fuser. Des observateurs taquins ont fait remarquer : « Il a fait comme avec EDF-GDF, EADS, ALSTOM et Cie : il a privatisé l’avenue Foch. » Allusion directe aux privatisations entreprises sous ses différents mandats, cette remarque souligne le mécontentement face à la transformation d’une fête nationale en un événement restreint. « C’est un ancien banquier alors les privatisations et cessions d’entreprises, il sait ce que c’est ! », ajoutaient-ils.
Le président Macron, souvent sifflé lors des événements publics, a peut-être cherché à éviter cette tradition désagréable. Cependant, en éloignant le public, il a également perdu l’occasion de recevoir les acclamations respectueuses qui accompagnent habituellement ces célébrations. Pire encore, cette décision a été perçue comme une fuite face aux critiques, renforçant l’idée qu’il se défile devant ses concitoyens.
Comme si cela ne suffisait pas, un événement inattendu a encore plus éclipsé le président de la République. Donald Trump, ex-Président des États-Unis, a été victime d’une tentative d’assassinat le même jour, détournant l’attention médiatique mondiale de la célébration française. En comparaison, Emmanuel Macron a semblé encore plus isolé et relégué au second plan.
Ce 14 juillet rappelle un autre moment historique de la Fête nationale française, instituée par la loi du 6 juillet 1880 pour commémorer la Fête de la Fédération de 1790. À cette époque, le Champ-de-Mars s’était transformé en un immense cirque pour symboliser l’unité nationale retrouvée, avec la participation du roi Louis XVI, ignorant alors qu’il signait par ce geste l’arrêt de mort de la monarchie de droit divin.
En somme, la gestion de cette célébration a soulevé des questions sur la capacité d’Emmanuel Macron à rassembler les Français en ces temps de division. En privatisant une avenue emblématique et en éloignant le public, il a non seulement évité les critiques bruyantes mais aussi perdu une occasion de réaffirmer son rôle de leader unificateur. En fin de compte, ce 14 juillet 2024 restera dans les mémoires non pas pour une célébration nationale unie, mais pour une nouvelle polémique autour d’un président perçu comme de plus en plus méprisant et distant de son peuple, les Français.