Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi lors d’une frappe à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien. Cette attaque, que le Hamas attribue à Israël, survient alors que le conflit entre l’État hébreu et le groupe palestinien basé à Gaza entre dans son dixième mois. Les Gardiens de la Révolution iraniens ont également confirmé la mort de Haniyeh, soulignant qu’il a été « martyrisé » lors de l’attaque qui a ciblé sa résidence dans la capitale iranienne.
La mort d’Ismaïl Haniyeh, figure emblématique du Hamas, marque un tournant potentiel dans le conflit israélo-palestinien. En déplacement à Téhéran pour assister à l’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, Ismaïl Haniyeh a été ciblé dans ce que le Hamas qualifie de « frappe sioniste ». L’attaque, qui a également coûté la vie à l’un de ses gardes du corps, a déclenché une vague de condamnations internationales.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « lâche assassinat », appelant à l’unité des Palestiniens face à cette escalade. De son côté, le mouvement terroriste islamiste a juré de riposter à cet acte, qualifié par Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, de « crime odieux ».
Sur la scène internationale, les réactions ne se sont pas fait attendre. La Russie a fermement condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, qualifiant l’acte d' »inacceptable » et mettant en garde contre une « escalade » des tensions dans la région. En parallèle, des voix au sein du mouvement rebelle des Houthis au Yémen ont également fustigé l’attaque, la qualifiant de « crime terroriste odieux ».
La guerre à Gaza, qui a débuté le 7 octobre dernier après une attaque massive du Hamas sur le territoire israélien, continue de faire rage, avec un bilan humain lourd des deux côtés. Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, a promis de le détruire, menant une offensive qui a déjà fait des milliers de morts. La mort de Ismaïl Haniyeh pourrait renforcer la détermination du Hamas à poursuivre son combat, tout en risquant de provoquer de nouvelles escalades dans un conflit déjà dévastateur.
L’attaque de mercredi pourrait également entraîner des répercussions diplomatiques plus larges, alors que l’Iran, soutien de longue date du Hamas, pourrait voir cette attaque comme une provocation directe. La position de Massoud Pezeshkian, le nouveau président iranien, sur la question palestinienne, ne laisse aucun doute sur la continuité du soutien de Téhéran au Hamas, ce qui pourrait compliquer encore plus les efforts internationaux pour apaiser les tensions dans la région.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’ampleur des répercussions de cet assassinat sur la stabilité du Proche-Orient.