Vous pensiez que les élections américaines se jouaient entre démocrates et républicains ? Détrompez-vous. Dans ce théâtre d’ombres en pleine lumière, Kamala Harris et Donald Trump, les prétendus ennemis jurés, ne sont en fait que des acteurs d’une tragédie politico-médiatique où chacun joue son rôle. Et devinez qui écrit le scénario ? L’oligarchie.
Côté médias, tout est simple. Le camp du bien et le camp du mal, c’est du prêt-à-penser, du noir et du blanc, avec Kamala Harris en douce mère nourricière de la paix et Trump en diable apocalyptique de la discorde. La recette n’a pas changé depuis les années 2000, quand George W. Bush nous faisait croire que le monde se divise entre ceux qui « sont avec nous » et ceux qui « sont contre nous ». Tout ça vous semble bien peu nuancé ? Pas d’inquiétude. C’est la base de la culture américaine, qui tourne chaque élection en un blockbuster, avec héros, vilains, et twist final.
Si tous les grands médias mainstream américains (à l’exception notable de « X », qui s’érige en chevalier blanc de la liberté d’expression) roulent pour Kamala Harris, ce n’est pas parce qu’ils sont passionnément épris de démocratie. Non. C’est une simple question de chiffres et de bilans. Les financiers qui possèdent ces médias savent que leur avenir est plus rose – ou, devrais-je dire, plus « bleu démocrate » – avec Kamala Harris à la Maison Blanche qu’avec un Trump incendiaire. Il n’y a pas de théorie du complot ici, juste une froide logique de profits.
Alors, chers téléspectateurs, consommateurs et électeurs, profitez du spectacle. Les télévisions alignent reportages, débats, et petites phrases choc comme autant de missiles destinés à polariser et diviser. Les « méchants » sont toujours de l’autre côté de la clôture. Pour un Américain lambda, le méchant, c’est le Russe, c’est l’ennemi extérieur (on se demande bien qui a imprimé cette idée sur 80 ans de films hollywoodiens). Mais attention, les rôles peuvent changer, tant qu’ils nourrissent la grande machine médiatique.
Musk et les réseaux Sociaux : Le rebelle en costume
Si Elon Musk, nouveau chef d’orchestre de « X » (anciennement Twitter), semble jouer les défenseurs de la liberté d’expression en soutenant Donald Trump, il serait naïf de croire qu’il se tient en dehors du système. Certes, Elon Musk joue le rebelle, mais rappelez-vous, son empire repose sur les largesses bancaires et les marchés boursiers. En bref, c’est un rebelle en costume trois pièces, dont le soutien à Donald Trump ressemble davantage à une posture bien calculée qu’à une croisade pour l’honnêteté politique.
En France, les illusions démocratiques
Si l’Amérique est championne du manichéisme, nous ne sommes pas en reste. Les élections françaises, bien que plus discrètes dans leur mise en scène, obéissent à la même logique de casting sous contrôle. Le choix des candidats, de leur couverture médiatique et de leurs programmes sert les intérêts d’un petit groupe, et la population se contente d’élire celui que l’on lui désigne comme le plus « raisonnable ». Pour être élu, il suffit d’avoir les faveurs des médias, pas du peuple.
Alors, face à cette scène politique saturée de mises en scène, que nous reste-t-il ? Le bulletin de vote, bien sûr, ce précieux petit bout de papier. Mais, soyons réalistes. Il n’est pas le fruit d’un véritable choix, il n’est qu’une apparence de démocratie pour nous rassurer. Les candidats sont déjà présélectionnés, leurs postures et programmes sont aussi crédibles que ceux d’acteurs sur un plateau de télé-réalité, et nos choix, eux, restent soigneusement confinés dans les limites que l’oligarchie tolère.
Finalement, démocrates ou républicains, nos « marionnettes » américaines ne font que jouer leur rôle. En France ou ailleurs, c’est du pareil au même. On vote, on commente, et on s’indigne. Alors, citoyens du monde occidental, restez confortablement installés devant vos écrans, le grand spectacle de l’élection est là pour durer. Qui sait ? La prochaine élection sera peut-être en réalité augmentée, pour que nous puissions enfin nous sentir vraiment engagés.