Le monde moderne : un lieu où la réalité semble sortie d’un roman de science-fiction cheap, avec des intrigues de cybersécurité, des pirates mystérieux, des IBAN envolés, et une pincée de magie digne des plus grands prestidigitateurs. C’est un peu la sauce qu’on nous sert cette semaine avec l’affaire Free et ses 23 millions de données client, prétendument vendues sur le Dark Web pour la modique somme de 165 000 euros. C’est presque aussi crédible que de croiser David Copperfield déguisé en hacker maléfique du XXIe siècle.
Accrochez-vous, car la version que nous vend la direction de Free et certains médias ressemble plus à une superproduction hollywoodienne qu’à un fait divers bien ficelé. Imaginez. Des hackers « hachement balaise » – oui, on reprend l’expression de Coluche, parce que soyons sérieux, c’est du grand show – qui, d’un simple clic de souris, auraient pénétré les bastions numériques de Free. Les voilà qui se baladent dans une mer de données personnelles comme des touristes en claquettes à Saint-Tropez, avant de faire leur petit marché : noms, adresses, numéros de téléphone, et bien sûr, le Saint Graal des arnaques, des millions d’IBAN.
Le prix de vente ? 165 000 euros. Oui, vous avez bien lu. Moins qu’un studio à Paris, mais assez pour acheter un yacht d’occasion avec des fuites d’eau. Et le tout sur le Dark Web, ce marché de l’ombre où l’on nous assure que l’anonymat est roi. Pourtant, il semblerait qu’un reporter anonyme (ou un pigeon voyageur ? On hésite) ait eu vent de la transaction avec une précision qui ferait rougir un notaire.
Des magiciens du piratage ou simplement des clés perdues ?
Mais soyons sérieux une minute. Si vous croyez que ces pirates ont fait tout ça « à distance », sans mouiller la chemise, alors vous êtes peut-être le public idéal pour une performance de mentalisme à la fête de la saucisse de Montbéliard. Car, rappelons-le, le réseau de téléphonie, c’est un peu comme Fort Knox. Des clés informatiques pour accéder aux serveurs et des clés mécaniques pour ouvrir les armoires relais physiques. Le tout sous haute surveillance, bien sûr, parce qu’on ne rigole pas avec la data.
Alors, oui, nous pourrions croire au génie diabolique de ces hackers, sauf qu’il reste cette petite question. Comment n’ont-ils pas déclenché de chaos chez Orange ou SFR, qui partagent les mêmes armoires relais ? Seul Free, ciblé ? Ça sent le coup de baguette magique. Ou peut-être un petit tour de passe-passe interne.
La grande théorie de la manigance étatique : Remake de l’Affaire des Fiches ?
Revenons en 1904. L’affaire des fiches, souvenez-vous, c’était du grand art : des officiers français fichés selon leurs convictions politiques et religieuses. On s’en remet aujourd’hui, dans une version 2.0, où les données des citoyens sont l’or noir d’un fichage moderne. Mais ici, le scénariste se nommerait l’État, et l’arme serait la peur. Parce que quoi de mieux pour calmer les masses qu’un bon gros scandale de fuite de données ? La peur de voir son compte bloqué, son email ciblé, son téléphone espionné… Voilà un moyen de pression bien pratique, non ?
Et si Free n’avait pas été victime, mais complice d’un grand transfert de données, soit pour une faveur d’État, soit par patriotisme exacerbé (ou juste un échange de bons procédés) ? Ça reste une idée à explorer. Après tout, la crainte d’être fiché, de perdre ses droits, ou de voir ses libertés rognées, c’est une carte maîtresse pour quiconque rêve de contrôle.
Le Clou de la Chronique ? Des exorcismes numériques et des nuages de conspirations
Alors, on en vient à la cerise sur le gâteau, cette somme de 165 000 euros et les supposés « acheteurs » anonymes qui auraient partagé cette info, comme on laisse tomber un scoop dans une soirée entre potes. Sérieusement ? Ces génies du Dark Web se confient aux journalistes ? À moins qu’ils aient décidé d’écrire un livre sur « Comment tout perdre en dix leçons », ça reste louche.
Et pendant que le monde s’agite autour de ce vol numérique, nous, pauvres chroniqueurs libres, on se demande : pourquoi cette affaire sent-elle la manipulation ? Peut-être parce qu’on commence à s’habituer à voir des conspirations partout, à force d’être menés par le bout du nez depuis des années. Entre les morts subites des sportifs, les milliards qui partent sans retour pour l’Ukraine, et la peur omniprésente du chaos… On pourrait presque croire que nos gouvernants adorent jouer aux illusionnistes.