Alors que les prochaines élections municipales approchent à grands pas, prévues pour 2026, une enquête Ifop publiée mardi met en lumière la position de force des maires issus des rangs de la droite (Les Républicains, Divers droite). Les thématiques qui mobilisent aujourd’hui les électeurs, comme la sécurité, semblent en phase avec les priorités historiques des formations de droite, consolidant leur popularité dans de nombreuses communes.
Première révélation de l’enquête : les maires jouissent d’un taux de satisfaction global de 70 %, contre 61 % en 2017. Une hausse notable qui s’explique par leur rôle perçu comme « acteur de confiance », gérant des institutions de proximité essentielles à la vie quotidienne. Toutefois, les maires de droite semblent tirer davantage profit de cette dynamique, avec un taux de satisfaction à 69 %, contre 64 % pour leurs homologues de gauche.
Les maires des petites communes rurales, des hommes ou encore des élus de plus de 50 ans obtiennent généralement des scores de popularité supérieurs à la moyenne. À l’inverse, les villes dirigées par des maires communistes ou écologistes peinent à convaincre en matière de gestion budgétaire, selon les répondants.
Cependant, cette satisfaction ne se traduit pas toujours en intentions de réélection. Seulement 52 % des Français souhaitent reconduire leur maire en 2026, un chiffre qui grimpe à 56 % dans les villes dirigées par la droite, mais chute à 47 % pour celles de gauche ou du centre.
Une élection sous tension dans les grandes villes
L’analyse de l’Ifop met en garde contre un scrutin potentiellement plus disputé qu’en 2020. À l’époque, le contexte de la crise sanitaire avait favorisé les élus sortants. Désormais, les grandes villes comme Marseille apparaissent comme des terrains électoraux plus incertains, où les citoyens se montrent souvent très critiques envers le bilan de leurs édiles. Les logiques partisanes et les enjeux nationaux devraient également peser davantage dans ces territoires urbains.
En revanche, les maires de droite bénéficient d’une « assise structurelle plus solide », notamment dans les banlieues aisées et les communes de moins de 10.000 habitants, où leurs taux de réélection s’élèvent respectivement à 69 % et 55 %.
Des défis clairs : sécurité, santé, finances
Les préoccupations majeures des électeurs se cristallisent autour de quelques thématiques centrales : La sécurité, citée par 64 % des sondés, reste un sujet phare pour la droite ; la santé, qui mobilise 69 % des Français, transcende les clivages politiques ; l’économie et les finances publiques, particulièrement scrutées dans un contexte de tensions budgétaires.
Ces enjeux risquent de peser lourd dans la balance lors du prochain scrutin, et pourraient accentuer les risques de « dégagisme » dans les zones populaires ou les grandes agglomérations, souvent associées à un mécontentement plus marqué.
Un scrutin observé de près
L’enquête a été commandée par Politicae, une plateforme de conseil créée par des maires issus de la droite, mais qui se revendique non partisane. Avec un échantillon représentatif de 2.002 Français interrogés en ligne entre le 31 octobre et le 1er novembre, l’étude offre une vision éclairante des attentes citoyennes et des défis qui attendent les édiles municipaux à l’aube de 2026.