La célèbre galerie White Cube Paris accueille jusqu’au 11 janvier 2025 une exposition majeure consacrée à l’artiste grec Panayiotis Vassilakis, plus connu sous le nom de Takis (1925-2019). Intitulée « Le Vide », cette présentation met en lumière la profonde connexion de l’artiste avec Paris, ville où il a résidé et créé pendant 40 ans après son départ d’Athènes en 1954. Nous y étions.
Il s’agit de la première exposition d’envergure de Takis en France depuis près de dix ans. L’artiste avait précédemment été mis à l’honneur dans deux institutions parisiennes emblématiques : le Centre Pompidou en 1981 et le Palais de Tokyo en 2015. Deux de ses œuvres monumentales témoignent de cette relation durable avec Paris. Basin (1988), une installation permanente à La Défense, et Signal (1998), une sculpture emblématique située sur la terrasse nord du Centre Pompidou.
À travers « Le Vide », l’exposition explore la fascination de Takis pour le magnétisme et sa place centrale dans son œuvre cinétique. Paris a été le berceau de cette obsession artistique, nourrie par les rencontres du sculpteur avec des figures majeures de l’art moderne et contemporain tels que Jean Tinguely, Alberto Giacometti, Alexander Calder, Yves Klein et Marcel Duchamp. Ce dernier qualifiait Takis de « gai laboureur des champs magnétiques », en référence poétique à ses expérimentations novatrices.
Les visiteurs pourront découvrir des pièces marquantes de la série Signals, créée par Takis après son passage par la gare de Calais, où il fut impressionné par les équipements électriques et les structures métalliques modernes. Ces œuvres traduisent son intérêt pour l’interaction entre art, science et technologie.
Une programmation étoffée
En complément de cette exposition, une sculpture éolienne monumentale a été exposée dans la cour de l’Hôtel de la Marine dans le cadre d’Art Basel Paris. Ce dialogue entre l’œuvre et l’espace public reflète l’esprit de Takis, toujours en quête d’interactions dynamiques entre l’art et le monde environnant.
Enfin, l’exposition au White Cube dévoilera également une conversation inédite de 1993 entre Takis et le philosophe Félix Guattari, traduite pour la première fois du français à l’anglais. Ce document éclaire la pensée de l’artiste sur ses explorations des forces invisibles et leur traduction dans l’art.
Informations pratiques : Exposition ouverte jusqu’au 11 janvier 2025 au White Cube Paris, 10 avenue Matignon, Paris (VIIIe). Plus d’informations ici